Comment les cadres supérieurs perçoivent l’IA
Une étude de Teradata sur la mise en place de l’IA montre que 56 % des dirigeants estiment avoir une stratégie claire et précise en matière d'IA au sein de leur organisation. Cependant, 4 dirigeants sur 10 ne font pas confiance à leurs données pour générer des résultats d'IA pertinents et précis. La stratégie par rapport à l’IA reste perfectible.

Teradata, acteur des bases de données Open Source, a publié une enquête internationale auprès des décideurs en matière d'IA qui porte sur les grandes entreprises. Les résultats montrent une perception mitigée de l’IA et surtout de la stratégie pour la mettre en place. Pour obtenir de bons résultats, il convient de disposer de données fiables et pertinentes.

Sur ce plan, quatre dirigeants sur 10 ne font pas confiance aux données qui alimentent les IA pour produire des résultats précis. D’autre part, les cadres supérieurs estiment que leur stratégie pour l’intelligence artificielle n’est pas alignée avec la stratégie globale de l’entreprise. C’est la réponse de 70 % d’entre eux.

L’IA qui était déjà présente avec l’irruption de ChatGpt en novembre 2022, est désormais le nouveau cheval de bataille des vendeurs de solutions qui parent l’intelligence artificielle de nombreuses vertus. Mais cette vision enthousiaste peine à se concrétiser dans les organisations, même si la moitié des cadres dirigeants (soit 56 % d’entre eux) estiment avoir une stratégie claire et précise pour implémenter l'IA au sein de leur organisation.

Quelques 73 % des répondants à l’étude considèrent leur entreprise comme un « early adopter » (adopteur précoce) de nombreuses technologies numériques. Plus précisément, 27 % des membres du panel de l’étude se considèrent comme des leaders de l'adoption de l'IA dans leur secteur d'activité.

Pas d’illusions toutefois pour 60 % des cadres dirigeants sur l’avance technique qu’ils possèdent dans ce domaine par rapport à la concurrence. Ils déclarent que leur niveau d'adoption de l'IA est simplement « équivalent » à celui de leurs concurrents.

Susciter la confiance en l’IA par des POC (preuve de concept) dans les métiers

C’est un fait, les bénéfices de l'IA et singulièrement de l’IA générative (IAGen) pour les métiers doit encore faire ses preuves, au-delà des avantages déjà démontrés. Comme pour toute technologie, la confiance est issue des cas d’utilisation qui apportent réellement un bénéfice après un POC réussi. Il faut pour cela obtenir des résultats cohérents et reproductibles.

Comme souvent, le retour sur investissement est attendu très rapidement, ce qui laisse peu de temps pour les tests et l'optimisation. Les risques saillants de l'IA pour les cadres dirigeants sont les violations de données et leur confidentialité. Le manque de retour rapide sur investissement pèse également beaucoup sur la perception de d’IA.

L’étude montre, de manière détaillée, les divers freins à l'adoption de cette technologie. Il s’agit d’abord du manque de compétences du personnel (39 %) suivi par l’insuffisance des budgets pour développer les cas d'utilisation de l'IA pour 34 % des répondants.

Les deux autres obstacles cités dans l’enquête doivent être soumis à l’épreuve du temps pour juger de leur évolution. Ce sont la difficulté à mesurer l'impact sur l'entreprise (32 %) et l’insuffisance de l’infrastructure technologique (32 %).