Alation a publié son dernier rapport sur l'état de la culture des données. Principal constat : 97 % des responsables de la data affirment que leur entreprise a subi les conséquences d’une mauvaise exploitation des informations.
Nouvelles opportunités de revenus ratées, performances amoindries, mauvais investissements… En elle-même, la donnée n’a pas de valeur. Tout le monde en a maintenant conscience. Mais cette prise de conscience ne signifie pas la mise en place des bons processus pour tirer profit de son patrimoine informatif !
Mené par Wakefield Research, l’étude d'Alation (une société de logiciels d'entreprise B2B basée dans la Silicon Valley) qui a interrogé 300 dirigeants d'entreprises de plus de 2 500 employés, a révélé que 89 % des organisations qui n'ont pas atteint leurs objectifs de revenus.
La cause ? Pas assez d’analytics. Les personnes interrogées ont souligné la valeur que les données et les analyses apportent à l'entreprise, notamment l'optimisation des processus, l'augmentation des opportunités de revenus, la capacité à évaluer les risques et à mieux se préparer à l'incertitude, ainsi que l'augmentation de la fidélisation des clients et l'innovation des produits.
Surplus de chiffres d’affaires
Les professionnels interrogés dans le cadre d'une étude récente de McKinsey avaient exprimé un sentiment similaire. Ceux travaillant dans une entreprise dont le chiffre d'affaires et les bénéfices ont connu la plus forte croissance globale citaient les données et l'analytique comme facteur de cette augmentation.
Partagée et exploitée, la donnée génère en effet un surplus de chiffres d’affaires et des avantages financiers indirects.
Par rapport aux autres, ces personnes étaient trois fois plus susceptibles de dire que les initiatives en matière de data et d'analyse ont contribué à hauteur de 20 % - ou plus - aux bénéfices avant intérêts et impôts de 2016 à 2019.
Les précédentes enquêtes d'Alation étudiant les stratégies de données des entreprises ont été résolument pessimistes. En avril, son livre blanc avait révélé que seulement 13 % des entreprises mettaient en œuvre leur stratégie en matière de données.
Une nette majorité des employés considéraient les problèmes de qualité des données comme la raison pour laquelle la direction n'avait pas réussi à mettre en œuvre des technologies reposant sur les données, comme l'IA et l'apprentissage automatique.
Cependant, malgré le pessimisme du dernier rapport d'Alation, les personnes interrogées ont toutes déclaré que leur culture des données s'était améliorée au cours de l'année écoulée, soit en raison de l'amélioration des outils de données, de la gouvernance ou de la connaissance des données.
La cohérence des données
Par exemple, les responsables des données ont fait état d'une croissance de plus de 14 % dans les trois principaux piliers de la culture des données (alphabétisation, recherche et découverte, et gouvernance), avec des augmentations d'une année sur l'autre atteignant 22 points (37 % à 59 %) dans les entreprises qui ont adopté l'alphabétisation des données et 15 points (39 % à 54 %) dans les entreprises qui ont adopté la gouvernance des données.
Selon Kenneth Research, le marché des solutions de gouvernance de la data atteindra 5,13 milliards de dollars d'ici 2025, contre 879,25 millions de dollars en 2016, grâce à des avantages tels que la cohérence des données et une qualité et une précision supérieures des données.
Mais l’IA ne doit pas être considérée comme une solution miracle. Une étude du Gartner avait montré qu’un peu plus de la moitié des répondants avait constaté une adoption « significative » par les consommateurs de leurs produits et services basés sur l'IA, tandis que 41 % avaient cité les technologies émergentes de l'IA comme étant encore en phase de développement ou d'adoption précoce.
« Les entreprises doivent transformer leur façon de prendre des décisions et de travailler pour intégrer les données dans tout ce qu'elles font. Elles doivent construire une culture de la donnée », rappelle Satyen Sangani, cofondateur et PDG d'Alation. Développer une stratégie « data driven » est donc indispensable.