La France fait partie des pays de l’UE qui introduiront des mandats de facturation électronique d’ici 2026. Précisons que le projet ViDA ouvre la voie à la facturation électronique obligatoire pour les transactions transfrontalières entre entreprises (B2B) et à de nouvelles exigences en matière de déclaration numérique à partir de 2030.
Pour des entreprises, cela représente de nouveaux défis. Mais la lecture d’une étude de Sage pourrait les inciter à franchir plus vite que prévu le pas !
5 heures et 40 minutes par semaine
Selon cette étude, réalisée auprès de plus de 9 000 PME, les PME européennes peuvent économiser jusqu’à 13 500 euros par an grâce à la facturation électronique. Les grandes entreprises (249 à 1 000 employés) pourraient économiser 20 heures par semaine, ce qui équivaut à 49 700 euros par an et par entreprise.Des gains qui s’expliquent notamment par le fait qu’en France, près d’une facture sur deux est difficile à traiter, nécessitant l’intervention de 41 % des PDG chaque semaine.
Avec la facturation électronique, le temps consacré aux tâches de facturation serait réduit de 5 heures et 40 minutes par semaine. D’ou des retards de paiements.
Quels sont les principaux problèmes causés par ces retards de paiement :
- des difficultés à gérer les flux de trésorerie ou à équilibrer les comptes (56 %)
- des difficultés à payer les factures essentielles telles que les impôts (27 %) et à honorer les salaires (26 %).
Enfin, 43 % des PME françaises déclarent avoir été victimes de fraude de facturation. Environ un quart des PME a payé une facture frauduleuse sans le savoir et une entreprise sur deux sait qu’elle a reçu une facture frauduleuse (51 %).
La faible sensibilisation à la facturation électronique et sa disponibilité limitée entravent son adoption. Seulement 28 % des PME des marchés européens et du Royaume-Uni connaissaient la facturation électronique et étaient conscientes de ses avantages.
Les problèmes d’intégration
L’adoption de la facturation électronique sert de tremplin pour les PME vers des transformations numériques plus larges. Une écrasante majorité (90 %) des entreprises a déclaré avoir acheté des technologies supplémentaires après leur passage à cette technologie, tandis que 22 % ont investi dans l’IA pour les tâches financières.Depuis leur adoption de la facturation électronique, les entreprises signalent une diminution de 44 % du temps nécessaire au traitement des factures, et 30 % d’entre elles enregistrent une amélioration stupéfiante de 75 à 100 %.
Près de neuf utilisateurs sur dix (88 %) sont satisfaits de leur expérience de la facturation électronique, seulement 6 % ne sont pas satisfaits. Neuf utilisateurs sur dix recommanderaient la facturation électronique à d’autres entreprises.
Malgré ces avantages, les entreprises se heurtent encore à des obstacles à l’adoption de la facturation électronique :
- Les problèmes d’intégration sont la principale préoccupation : 55 % ont eu des difficultés à intégrer la facturation électronique à leurs systèmes comptables ou financiers existants.
- Les coûts initiaux étaient une préoccupation pour 41 % des entreprises, notamment les frais d’accès, les mises à niveau logicielles, l’intégration et la formation.
- Navigation des règles de la facturation électronique : la compréhension et le respect des réglementations en matière de facturation électronique ont été source de confusion pour certaines entreprises (30 %).