Salesforce, Dell, Intel, Microsoft, Meta ont annoncé la suppression de 24.000 emplois en rapport avec la montée en puissance de l’IA. Une information corroborée par les conclusions du Forum économique mondial (WEF) en janvier 2025 prévoyant que 41 % des entreprises dans le monde devraient réduire leurs effectifs d'ici à 2030 en raison de l'intelligence artificielle.
Outre la réduction des effectifs, 77 % des entreprises projettent la requalification ou le perfectionnement de leurs employés actuels afin de tirer le meilleur parti des modèles d'IA, tels que ChatGPT et Gemini. Une préfiguration d’un futur dans lequel le travail dépendra de plus en plus de la collaboration entre les salariés et les technologies de pointe.
Les perspectives s’assombrissent pour le marché de l’emploi puisque ce rapport, contrairement aux précédents, n'indique plus que l'IA et les autres technologies de pointe auront un impact « globalement positif ».
Une enquête de Deloitte auprès des dirigeants du secteur technologique met en lumière montre les mutations en cours et à venir pour les cadres supérieurs du secteur technologique. Aujourd’hui, le besoin de compétences en IA Générative (IAGen) et la collaboration entre les métiers deviennent essentiels.
Près de 70 % des entreprises prévoient d'embaucher des travailleurs capables de créer de nouvelles solutions et outils en matière d'IA, alors que 62 % d'entre elles recherchent des travailleurs capables de travailler efficacement avec l'IA.
Les craintes grandissent à mesure que l'IA prend de l'ampleur
Les sombres conclusions du WEF sont traitées avec plus ou moins de mépris par certains acteurs des solutions d’IA et leurs communicants qui ne pensent pas que cette technologie pourrait bouleverser le marché du travail.Dans tous les cas, la pression s’accroit sur les DSI pour qu’ils démontrent que l’IA peut apporter des bénéfices sonnants et trébuchants à leur entreprise. Ceux qui y parviendront deviendront indispensables au regard des comités exécutifs et des conseils d’administration.
L’étude de Deloitte explique que cela passe par l’accroissement des équipes et leur requalification. En appui de cette conclusion, dans l’étude de Deloitte, près de 7 leaders technologiques sur 10 interrogés déclarent qu’ils augmenteront les effectifs de leur fonction technologique en réponse directe aux exigences de l’IA générative.
La mise en place d’une stratégie technologique cohérente s’impose pour prospérer en tant que leader technologique au cours des 18 prochains mois. Alors qu’environ un quart
(26 %) des dirigeants IT peinent à définir les responsabilités de chacun, les répondants font état de priorités spécifiques pour l’année à venir en fonction de leur rôle spécialisé.
Et notamment, le renforcement des capacités de cybersécurité, de confidentialité et de résilience (36 % des réponses). D’autre part, il s’agit de réduire les coûts d’exploitation et/ou de produit ou d'augmenter la valeur pour des coûts similaires pour 35 % des interrogés. Autre objectif déclaré, l’acquisition de nouveaux marchés, segments commerciaux ou zones géographiques (32 %).