Menée en partenariat avec le média Décision Achats (groupe Netmedia), cette enquête du groupe EPSA, acteur européen de conseil et services opérationnels, constate que 31 % des décideurs achats ont mis en place un dispositif d’accompagnement des fournisseurs.
Sans surprise, c’est surtout sur le scope 3 qu’ils concentrent leurs efforts et malgré certaines difficultés à se dégager du temps et/ou de la ressource dédiée à ces sujets (notamment pour les petites et moyennes entreprises), ils sont néanmoins 62 % à avoir déjà mené des initiatives RSE.
Selon les secteurs, il est possible de noter des disparités de maturité. La Santé & l’Éducation ou encore les Services n’étant pas les premiers secteurs concernés par les conformités réglementaires (CSRD, etc.) contrairement au secteur du Transports & Tourisme, eu égard à son business model.
Améliorer la performance
Cependant, malgré cette bonne dynamique enclenchée, ils sont 64 % des décideurs Achats à penser que cette nouvelle façon de travailler, qui intègre des critères RSE, se fait au détriment de la performance financière. La sélection d’un fournisseur plus respectueux peut en effet entraîner des coûts initiaux plus élevés en raison de matériaux durables, de processus éthiques ou de certifications.Cependant, sur le long terme, cette décision peut améliorer la performance financière de l’entreprise en réduisant certains risques (réglementaires, réputationnels), en renforçant la fidélité des clients et en optimisant l’efficacité. De plus, l’engagement envers des fournisseurs durables peut offrir un avantage compétitif, attirer des investisseurs responsables et favoriser la résilience à long terme face aux évolutions du marché
et des réglementations.
Les résultats révèlent que bien qu’une majorité des entreprises (66 %) n’ait pas encore mis en place de dispositif de co-construction de valeur avec leurs fournisseurs, une évolution progressive est en cours, avec 34 % d’entreprises qui ont déjà franchi le pas ou qui prévoient de le faire à court terme.
De façon assez similaire, l’évaluation à 360° reste marginale (20 % déclarent l’avoir mise en place). Il semble que les petites entreprises soient plus ouvertes à cette démarche, tandis que les grandes entreprises commencent à intégrer cette pratique. Cela révèle une plus grande inertie des grands groupes et une moindre capacité à construire des relations de proximité avec des fournisseurs parfois bien plus petits qu’eux.