Les DAF en France abordent l’année 2024 avec un état d’esprit largement positif. Mais ils ne sont pas tous prêts à maîtriser la facturation électronique et la directive CSRD…

Les DAF voient l’avenir en rose ! Les prévisions de croissance des DAF reflètent cet optimisme : 40 % anticipent une augmentation du chiffre d’affaires et 49 % s’attendent à une stabilité. Dans les grandes entreprises, cette confiance est encore plus prononcée avec 51 % d’entre eux prévoyant une progression du chiffre d’affaires, contre seulement 36 % anticipant une stagnation.

L’étude menée par Esker, une plateforme cloud, auprès de 300 DAF d’entreprises de 50 salariés et plus, multiplie les signaux dans le vert. La majorité des DAF est confiante quant à l’attrait de ces fonctions, 69 % les jugeant attractives.

Pour renforcer cet aspect, les entreprises mettent en œuvre plusieurs initiatives : une culture d’entreprise qui favorise l’équilibre vie privée/vie professionnelle (52 %), une meilleure prise en compte de la qualité de vie et du bien-être au travail (49 %) et la mise en place d’un cadre de travail flexible (44 %).

La priorité n° 1 : le développement commercial

En outre, 32 % des entreprises rationalisent et automatisent les processus comptables à faible valeur ajoutée pour créer un environnement de travail plus motivant.

Les DAF des grandes entreprises insistent particulièrement sur l’importance de la qualité de vie et du bien-être au travail (62 %), ainsi que sur la rationalisation et l’automatisation des processus comptables à faible valeur ajoutée (38 %).

Leurs priorités pour l’année en cours sont axées sur le développement commercial (47 %), la gestion de la trésorerie (44 %) et l’accroissement de la rentabilité (40 %).

Ils mettent également un accent particulier sur la cybersécurité et la conformité des données (32 %), ainsi que sur la gestion des ressources humaines (30 %), soulignant la nécessité de maintenir une main-d’œuvre qualifiée dans un environnement en constante évolution. Le pilotage de la performance est une priorité pour 24 % des répondants.

Mais cette enquête note aussi quelques signes de prudence. Un tiers des DAF sont en proie à l’incertitude, tandis que 19 % ressentent de l’inquiétude et 12 % du stress. 84 % des DAF ne se déclarent pas en avance voire en retard sur la prise en compte de la double matérialité de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).

Allongement des délais de règlement

Un tiers reconnaissent ne pas savoir à qui s’adresser pour avoir des informations fiables sur la généralisation de la facturation électronique. Résultat, 37 % préfèrent se montrer prudents quant aux perspectives de leur organisation pour l’année à venir. Une prudence légitime, car 42 % signalent une augmentation des défauts de paiement par rapport à il y a deux ans.

Une entreprise sur deux est confrontée à un allongement des délais de règlement, compliquant la gestion de leur trésorerie (49 %). De plus, 42 % des DAF signalent une augmentation des défauts de paiement sur les deux dernières années, et 35 % ont révisé la politique de crédit de leur entreprise.

Ce dernier point est particulièrement marqué dans les grandes entreprises, où 48 % ont ajusté leur politique de crédit. Enfin, près d’un DAF sur trois (29 %) indique rencontrer de réelles difficultés dans la gestion de la trésorerie.