La gestion de projet hybride (mélange d’approches classiques et agiles) s’impose dans de nombreux secteurs, notamment dans l’IT, l’industrie et les services. Il est donc intéressant de suivre les informations fournies par le Project Management Institute (PMI) qui est l’une des plus importantes associations au monde pour la profession de chef de projet, avec plus de 700 000 membres répartis dans plus de 200 pays.
Sa branche française a conduit en 2025 une étude inédite auprès de plus de 700 professionnels afin d’établir un état des lieux de la gestion de projet en France. Ce baromètre met en lumière les évolutions méthodologiques, l’impact des nouvelles technologies, l’importance des certifications et les défis de reconnaissance du métier.
Les principaux enseignements de cette enquête sont les suivants :
- L’essor des méthodologies hybrides, combinant approche prédictive et agile. Les entreprises continuent de développer leurs propres outils de gestion de projet, au détriment des solutions du marché. Cette tendance questionne l’harmonisation
des pratiques. - Les approches prédictives telles que le Waterfall/cycle en V restent encore très présentes dans les organisations (69 %), suivies des approches hybrides (56 %) et agiles (44 %). Parmi les méthodologies agiles, Scrum (20 %) et Kanban (21 %) sont particulièrement populaires.

- Une adoption encore limitée de l’IA, mais en progression. Le baromètre note une absence d’utilisation massive pour l’instant, bien que les professionnels perçoivent son potentiel à moyen terme.

- Un fort intérêt pour la formation et les certifications, notamment PMI-PMP et agiles. Mais ce baromètre nous apprend que 30 % des répondants n’ont suivi aucune formation
en 12 mois.
La formation en présentiel reste pourtant plébiscitée, notamment chez les jeunes. Mais la majorité juge les formations proposées trop généralistes ou peu adaptées aux contextes d’entreprise. - Des défis persistants : la gestion du changement et la résistance interne, le manque de reconnaissance du métier, perçu comme un frein à la motivation et le maintien de la qualité dans des environnements complexes.
- Un besoin accru de reconnaissance du métier, essentiel pour la motivation et la performance des chefs de projet.