En s’appuyant sur les données générées par l’utilisation de ses logiciels de gestion auprès de ses 560 000 TPE/PME clientes, EBP a créé l’observatoire de sortie de crise de ces entreprises.

EBP s’appuie deux indicateurs clés pour son tableau de bord dynamique : l’évolution du chiffre d’affaires et le taux de chômage partiel. Après anonymisation des données, l’effectif, le code NAF ou la zone géographique sont agrégés pour obtenir des indicateurs macro-économiques et des tendances sectorielles, mis à jour de façon hebdomadaire.

« La donnée est nécessaire pour comprendre le passé, mais surtout pour anticiper les évolutions sectorielles ou régionales. Certains secteurs ont connu une croissance positive ou nulle malgré la crise : l’agriculture, la production d’électricité et d’eau, l'information et la communication, les activités financières et d’assurance, l’administration publique et bien évidemment la santé. Un bon présage pour les PME locales de ces secteurs qui sont sur une bonne tendance », indique Véronique Vaslot, Responsable du Pôle Data d’EBP

Principal enseignement de cet observatoire : la crise sanitaire laisse place à l’incertitude économique et l’inquiétude pour de nombreuses organisations.

Sans surprise, les données dévoilent les conséquences du confinement subies par l’ensemble des entreprises. Alors que pour tous les secteurs, au 1er trimestre 2020 avait été synonyme de belle croissance par rapport au premier trimestre 2019, l’entrée en confinement a stoppé net l’économie.

Au niveau national, les entreprises sont entrées en récession à compter de la semaine 12, l’écart avec la croissance de T1 2019 continuait à se creuser à la fin mai (décroissance d’un peu plus de 11 % depuis le début de l’année).

Ainsi durant la semaine 21, le chiffre d’affaires a baissé de 37 %. Le pire a été durant la semaine 13 avec une chute d’environ 72 %.

Ce baromètre pointe quelques focus importants :

  • Le secteur de la construction a résisté un peu plus longtemps et n’est entré en décroissance qu’à partir de la semaine 15, mais les chiffres restent préoccupants avec une baisse cumulée depuis le début de l’année de quasiment -16 % fin mai ;
  • Le secteur du commerce, lui est entré en baisse dès la fin de la semaine 12 et accumulait un retard -11 % par rapport à 2019 à la fin mai ;
  • Dans l’hébergement et la restauration, la tendance est toujours baissière avec une décroissance de 39 % depuis le début de l’année par rapport à l’an dernier.

L’indicateur du chômage partiel est encore plus parlant :

  • Recours au chômage partiel dans de nombreux secteurs à hauteur de 46 %* au plus fort de la crise (semaine 14) ;
  • Puis lente décrue (8 % à la fin mai) sauf dans les secteurs de l’art et spectacle (35 %) et de l’hébergement - restauration (42 %).

« Selon les régions et les secteurs d’activité, nous observons des disparités et des tendances distinctes. Face à l’incertitude économique que rencontrent de nombreuses PME, nous souhaitons que ces informations puissent servir les entrepreneurs, mais aussi et surtout les décideurs politiques à prendre des décisions éclairées par la donnée réelle et l’évolution macro-économique du moment », précise Grégoire Leclercq, Directeur Général Adjoint d’EBP. 

Source: EBP