La rapidité d’adoption et d’évolution de l’intelligence artificielle (IA), ainsi que le caractère de plus en plus sophistiqué des nouvelles cybermenaces, ne cessent de redéfinir les prioritéset forcent les entreprises à se concentrer sur des stratégies informatiques modulables plus adaptées à cette période d’incertitude.
Les budgets informatiques devraient augmenter de 9,8 % cette année, mais cette augmentation compense à peine les récentes hausses de prix des fournisseurs et les coûts de matériel qui grimpent sans cesse. Par conséquent, les équipes informatiques peuvent s’attendre à devoir appliquer des mesures strictes de réduction des coûts tout au long de l’année afin de réaffecter ces précieux euros à des technologies plus transformatrices, comme l’IA, l’automatisation et l’informatique en périphérie.
Toutes ces constatations caractérisent une période de changement continu pour les équipes informatiques et le paysage déjà complexe dont elles sont responsables. Dans ce contexte volatil, une chose est certaine : les équipes informatiques doivent garantir une visibilité et un contrôle parfaits sur un environnement numérique de plus en plus imprévisible. Si elles n’y parviennent pas, les problèmes peuvent empirer et entraîner des interruptions qui, bien évidemment, paralysent toutes les opérations commerciales, et la rentabilité.
L’observabilité, pour garder une longueur d’avance en période d’incertitude
Les équipes informatiques sont habituées aux changements et perturbations à cette échelle. Nous avons à maintes reprises survécu à des bouleversements affectant le secteur et l’activité en appliquant bien souvent des solutions éprouvées, notamment l’observabilité. L’observabilité n’est pas un phénomène nouveau. Toutefois, lorsque nous envisageons l’avenir, nous constatons qu’elle va jouer un rôle plus important en offrant une visibilité parfaite et des informations exploitables pour aider les équipes informatiques à prendre les nouveaux problèmes à bras-le-corps. Elle va être indispensable pour détecter et résoudre les problèmes à l’échelle des systèmes avant qu’ils ne s’aggravent, et surtout lorsque de nouvelles technologies inconnues émergent en permanence.L’observabilité donne également aux équipes informatiques les moyens de rester agiles et préparées alors que les entreprises adaptent leurs stratégies informatiques pour satisfaire aux nouvelles exigences technologiques, liées par exemple à l’adoption rapide de l’IA et aux préoccupations en résultant liées à la sécurité et à la propriété des données. De nombreuses entreprises sont par ailleurs en train de rapatrier des données d’environnements dans le cloud public vers des systèmes sur site. C’est une bonne chose pour les entreprises qui souhaitent arrêter les fournisseurs de services cloud coûteux et conserver la propriété exclusive des adresses IP et des données utilisées et créées par leurs modèles d’IA. C’est moins réjouissant pour les équipes informatiques qui doivent désormais gérer des infrastructures supplémentaires et faire face à davantage de risques susceptibles de compromettre la résilience opérationnelle.
Dans le même temps, elles subissent une pression croissante pour réduire les coûts superflus afin de limiter les dépenses et d’optimiser l’efficacité des ressources dans l’organisation informatique. Sans une vue claire et détaillée de l’interconnexion nécessaire des divers systèmes pour qu’ils puissent fournir des services, les initiatives de réduction des coûts peuvent être plus nuisibles que favorables à la continuité de l’activité à long terme. L’observabilité change la donne en donnant aux équipes informatiques les moyens d’estimer la valeur de chaque composant non seulement en termes de coût, mais également d’impact sur l’activité. Forts de ces données, les responsables informatiques peuvent annoncer leurs stratégies de sorte à en favoriser l’adoption par les parties prenantes dans l’entreprise, en évitant la complexité technique inutile qui ne fera qu’enliser le processus de prise de décision.
Définition du parcours avec l’observabilité pilotée par l’IA
Grâce à l’observabilité, les équipes informatiques obtiendront les données qui leur permettront de prendre des décisions informées, sources de valeur réelle pour l’entreprise. Mais, que se passe-t-il lorsque nous élevons l’observabilité au niveau supérieur ? Et si nous intégrons l’IA dans le processus ?L’observabilité pilotée par l’IA utilise des fonctionnalités d’apprentissage automatique pour analyser des indicateurs globaux, ainsi que des données d’application, afin d’identifier les problèmes à résoudre en priorité, avec une rapidité et une précision qui dépassent de loin les capacités humaines moyennes. Elle peut également traiter des flux d’alertes pour obtenir des informations ou déceler des anomalies, sans relâche, et permettre ainsi aux équipes informatiques d’accélérer le dépannage et la résolution des problèmes.
Aidées par une machine, les équipes informatiques pourront manipuler des pools de données plus volumineux qu’avant, sans se surmener. Des fonctionnalités comme la corrélation automatisée et les références dynamiques, désormais disponibles en standard sur les principales plateformes d’observabilité, permettent d’examiner et d’analyser des volumes considérables de données en quelques secondes. Ces fonctionnalités ne se contentent pas de signaler les problèmes. Elles fournissent des informations plus détaillées sur l’intégrité globale des systèmes en établissant des correspondances entre des points de données n’ayant à première vue aucun rapport entre eux.
La fusion stratégique de l’observabilité et de l’IA n’est plus seulement appréciable. C’est la seule façon pour les équipes informatiques de devancer les défis business actuels. Elle transforme l’informatique en une force proactive, ce qui permet aux équipes de favoriser et de faciliter de réels changements dans l’entreprise. Qui plus est, la solution adaptée d’observabilité pilotée par l’IA donne aux professionnels de l’informatique les moyens de se concentrer sur les domaines qu’ils maîtrisent le mieux, à savoir l’innovation, l’itération et la redéfinition des limites du possible.
Par Sascha Giese, évangéliste technologique mondial chez SolarWinds