Face à des défis croissants en matière de stockage, de compétences et de durabilité, les entreprises européennes se tournent de plus en plus vers des partenaires stratégiques pour accélérer leur transformation numérique. Alors que l’adoption de l’intelligence artificielle s’accélère dans tous les secteurs, plus d’un tiers (35 %) des entreprises européennes considèrent la qualité des données comme le principal frein au succès des projets d’IA, selon une étude menée pour Hitachi Vantara.

Ce chiffre est légèrement inférieur à celui des États-Unis (37 %), mettant en évidence des défis similaires à l’échelle mondiale. Toutefois, peu d’entreprises européennes (27 %, et 29 % en France) disposent d’infrastructures permettant une gestion des données fiable, ce qui compromet les résultats de leurs initiatives IA.



L’étude réalisée à l’échelle mondiale auprès de 1 200 décideurs IT et cadres dirigeants dans 15 pays, souligne que les besoins en stockage de données devraient augmenter de 120 % en Europe d’ici 2026 (contre 129 % aux États-Unis).

Peu de données disponibles

Ces résultats mettent en lumière l’urgence de moderniser les infrastructures pour répondre aux exigences croissantes en matière de stockage, de durabilité et de sécurité.

Or, cette étude constate des lacunes propres à la région :

Une disponibilité des données insuffisante

Seul un tiers (35 %) des entreprises européennes (et 25 % en France) déclarent que leurs données sont disponibles en temps voulu (30 % aux États-Unis). Par ailleurs, 35 % des organisations européennes considèrent que leurs modèles d’IA produisent des résultats précis (30 % aux États-Unis, 22 % en France).

Les efforts pour améliorer la qualité des données sont limités

La même proportion (35 %) n’étiquette pas ses données pour la visualisation, et seulement 38 % (44 % en France) prennent des mesures pour améliorer la qualité des données d’entraînement.

La sécurité au détriment de la durabilité

35 % des entreprises européennes (et 20 % en France) identifient la sécurité du stockage des données comme leur principale préoccupation (37 % aux États-Unis et 38 %
au niveau mondial).

Cette focalisation sur la sécurité est exacerbée par la crainte que l’IA fournisse des outils plus performants aux cyberattaquants, une inquiétude partagée par 75 % des répondants européens (contre 73 % aux États-Unis).

La durabilité et le ROI restent en retrait

Seuls 47 % des répondants européens (et 33 % en France) considèrent la durabilité comme une priorité, un chiffre légèrement supérieur à celui des États-Unis (32 %). En Europe, moins de 41 % des entreprises (et 39 % en France) donnent la priorité au retour sur investissement dans leurs projets IA.

Cette enquête constate que les infrastructures modernes jouent un rôle clé dans la réponse aux défis posés par l’IA. En Europe, 68 % des organisations testent leurs modèles IA sans environnement contrôlé, exposant leurs systèmes à des risques accrus, une tendance similaire aux États-Unis (74 %).

L’adoption d’infrastructures durables et écoénergétiques permet de répondre à ces enjeux en améliorant la qualité des données, réduisant les vulnérabilités et minimisant
l’empreinte carbone.