Une étude constate une augmentation significative des mentions de l’IA dans les rapports des entreprises du Fortune 500. De nombreux grands groupes s’inquiètent des dérives.

Publié par Arize AI, une entreprise spécialisée dans l’observabilité de l’apprentissage automatique et la surveillance de l’IA, une étude note que plus des deux tiers, soit 66,9 %, des développeurs et des équipes d’apprentissage automatique prévoient d’intégrer l’IA générative cette année.

Cette enquête s’est concentrée sur les mentions de l’IA, de l’apprentissage automatique, des grands modèles de langage et de l’IA générative. La lecture de ce rapport nous apprend que plus de 14 % ont déjà déployé de grands modèles de langage (LLM) dans des applications pratiques.

Risques liés à l’IA

Mais le nombre d’entreprises du Fortune 500 identifiant l’intelligence artificielle (IA) comme un facteur de risque a bondi de 473,5 % au cours de l’année écoulée !

Intitulé « The Rise of Generative AI in SEC Filings », ce document révèle en effet que 281 entreprises signalent désormais les risques liés à l’IA, ce qui représente 56,2 % du classement Fortune 500.

Ces nouvelles données représentent une augmentation significative par rapport à l’année précédente, où seules 49 entreprises soulignaient les risques liés à l’IA.



Plusieurs grandes entreprises ont mis en évidence des préoccupations spécifiques liées à l’IA. Motorola, par exemple, a averti que la technologie pourrait ne pas toujours donner les résultats escomptés.

L’entreprise note que les ensembles de données pourraient être défectueux ou biaisés, ce qui pourrait nuire aux résultats commerciaux et à la réputation de l’entreprise.

GenAI et réglementations

De son côté, Salesforce a souligné que sa plateforme Customer 360 pourrait faire l’objet d’une surveillance réglementaire accrue ou d’une atteinte à la réputation si ses solutions d’IA avaient un impact sur les droits de l’homme, la vie privée ou d’autres
questions sociales.

Dans le monde des médias, Netflix s’est inquiétée du fait que les progrès rapides de l’IA générative pourraient donner un avantage aux concurrents, ce qui aurait un effet négatif sur sa position concurrentielle et ses résultats d’exploitation.

Par ailleurs, Disney s’est inquiétée de l’instabilité des réglementations relatives à l’IA générative, qui pourrait avoir une incidence sur ses flux de revenus et la création de produits de divertissement.

Dans le détail, on apprend que plus de 64,6 % des entreprises ont mentionné l’IA dans leurs derniers rapports annuels, plus de 20 % d’entre elles faisant spécifiquement référence à l’IA générative.

Parmi celles-ci, 69,4 % ont évoqué l’IA générative dans le contexte du risque, soit en raison de son utilisation, soit en tant que menace externe pour la concurrence
ou la sécurité.

Les secteurs des logiciels et des technologies arrivent en tête pour le nombre de mentions de l’IA générative et des LLM, tandis que les industries de la publicité, des médias et du divertissement rapportent le pourcentage le plus élevé de l’IA en tant que facteur de risque, soit 91,7 %.