Les récentes avancées technologiques, notamment l’IA générative et agentique, ouvrent de nouvelles possibilités pour améliorer l’efficacité et l’innovation. Ces technologies permettent de transformer les chaînes de valeur et de rester compétitif sur le marché mondial.
Un rapport de PwC France et Maghreb affirme même que l’IA est un moteur de croissance : 68 % des responsables des opérations s’attendent à ce que leur rentabilité s’améliore grâce à l’IA d’au moins 3 points d’ici 2030.
Environ un tiers des entreprises interrogées utilisant l’IA déclarent qu’elle a contribué à améliorer la prise de décision — et ils sont encore plus nombreux à affirmer que leur entreprise a gagné en efficacité opérationnelle et en flexibilité, même si ces gains restent qualitatifs. L’IA a également un impact positif sur les entreprises en réduisant les coûts dans des domaines comme l’énergie et les ressources humaines.
Par ailleurs, 17 % des répondants bénéficiant de l’IA déclarent qu’elle a permis une augmentation des volumes de ventes et de livraisons, tandis que 14 % signalent une hausse des prix de leurs produits. Encore plus remarquable : près d’un cinquième des entreprises tirant parti de l’IA (19 %) génèrent de nouveaux revenus grâce à des produits et services additionnels.
Trop d’optimisme ?
Seuls 4 % des entreprises rapportent des avantages financiers significatifs de l’IA à ce jour et moins d’un tiers des entreprises manufacturières intègrent et mettent déjà en œuvre l’IA à l’échelleDans le détail, l’étude « AI in operations : Revolutionising the manufacturing industry », menée auprès de 400 cadres opérationnels dans plus de 30 pays (dont une quarantaine d’entreprises en France) et divers secteurs (manufacturiers, transport, logistique, distribution) laisse à penser que l’optimisme est bien là.
Près de 70 % des répondants s’attendent à une hausse de leur marge opérationnelle d’au moins trois points d’ici 2030, et plus de 40 % anticipent une augmentation encore plus importante, de cinq points ou plus.
L’optimisme est encore plus élevé dans le secteur de la distribution et des biens de consommation, où 50 % des entreprises anticipent une augmentation de plus de 6 points de leur marge opérationnelle. D’autres secteurs, comme l’aéronautique, la défense et l’automobile, ont des attentes plus prudentes.
Toutefois, un décalage existe entre les attentes et les bénéfices actuels. Le retour sur investissement (ROI) grâce à l’IA dans les opérations reste encore à démontrer. Cela reflète un niveau de maturité encore faible en matière d’IA.
La vitesse de l’innovation
Moins d’un tiers des répondants indiquent que leur entreprise a dépassé la phase de recherche ou de projet pilote pour étendre l’IA à plusieurs départements, et seuls 8 % environ peuvent être considérés comme de véritables « champions de l’IA dans les opérations », mettant en œuvre l’IA de façon systématique à l’échelle de l’entreprise, tout en optimisant et élargissant son usage.Si ces niveaux d’investissement sont encourageants, un nombre significatif d’entreprises (19 %) prévoient encore des investissements très modestes, ou n’ont pas encore défini leur niveau d’engagement (16 %), ce qui pourrait freiner le déploiement à grande échelle de l’IA.
Sans surprise, le domaine de la sécurité informatique et des données constitue également l’un des principaux défis mis en avant par les répondants à l’enquête (24 %). Certains expriment aussi des inquiétudes quant à la disponibilité des données (23 %).
Enfin, les entreprises rencontrent des difficultés liées à la maturité des technologies d’IA et à la vitesse de l’innovation. De nouveaux modèles d’IA sont lancés presque chaque semaine, et il devient difficile de suivre quelles technologies sont réellement les plus adaptées à chaque usage.