Une étude révèle que les chefs d’entreprise américains réclament de plus en plus une réglementation et une gouvernance robustes de l’IA.

Les préoccupations concernant la confidentialité des données, les risques de sécurité et l’utilisation éthique des technologies d’intelligence artificielle ne cessent de progresser dans la tête des dirigeants.

L’étude de Collibra, une société spécialisée dans la collecte de données, confirme cette situation. Menée auprès de 307 adultes américains occupant des postes de direction ou plus élevés, cette enquête a révélé qu’une majorité (84 %) des décideurs en matière de données, de confidentialité et d’IA sont favorables à la mise à jour des lois américaines sur le droit d’auteur afin de se protéger contre l’IA.

Les préoccupations en matière de protection de la vie privée et les risques de sécurité sont en effet en tête de liste des menaces perçues pour la réglementation de l’IA aux États-Unis, avec 64 % des répondants citant chacun d’entre eux comme une préoccupation majeure.

Compensation

Outre les préoccupations liées au droit d’auteur, cette enquête a révélé un fort soutien en faveur de l’indemnisation des personnes dont les données sont utilisées pour l’apprentissage des modèles d’IA.

En effet, 81 % des professionnels interrogés ont soutenu l’idée d’une telle compensation de la part des entreprises de la Big Tech, ce qui indique un changement dans la manière dont les données personnelles sont évaluées à l’ère de l’IA.

L’enquête souligne aussi un paradoxe : les décideurs expriment une grande confiance dans l’orientation de leur propre entreprise en matière d’IA, mais ils sont moins sereins vis-à-vis de la position du gouvernement américain et des Big Tech.

Développement des compétences

Alors que les entreprises continuent d’être confrontées aux progrès rapides des technologies de l’IA, l’enquête révèle que 75 % des personnes interrogées déclarent que leurs entreprises accordent la priorité à la formation et au perfectionnement dans le domaine de l’IA. Cet accent mis sur l’éducation et le développement des compétences est susceptible de remodeler le marché de l’emploi dans les années à venir.