Les agents d'IA générative (IAGen), capables de fonctionner de manière autonome sont une étape clé. Dataiku, acteur des solutions dans ce domaine, a mené une étude mettant en lumière les avantages et les défis auxquels les organisations doivent faire face.

Après l’avènement de l’IAGen fin 2022, place aux agents d'IA censés apporter des solutions autonomes pour répondre des besoins métiers spécifiques. Il s’agit de cas d’usages tel le développement de code avec l’automatisation de certaines tâches. Ou encore d’un service client largement automatisé ou d’un outil de prospection efficace de nouveaux clients. Jusqu’au recrutement, pour gagner du temps sur des tâches répétitives comme la rédaction d’offres d’emploi et la sélection des CV. L’étude de Dataiku a interrogé 400 cadres de haut rang dont la grande majorité travaille aux États-Unis ainsi qu’au Canada, Royaume-Uni, Allemagne, France et Asie-Pacifique (APAC) dans de nombreux secteurs d’activité. Depuis les services financiers jusqu’aux loisirs en passant par l’industrie.

Première tendance, l’IA agentique va se banaliser

Les dirigeants, sans doute poussés par le FOMO (peur de manquer une rupture technologique), augmenteraient leurs investissements dans ce domaine en 2025. Globalement, 81 % des cadres supérieurs interrogés ont un niveau de confiance modéré ou élevé dans l'utilisation de l’IAGen. Et les deux tiers des responsables du traitement des données et des métiers de l’IT ont investi plus d'un million de dollars dans cette technologie au cours des 12 derniers mois.

L’impératif de quantifier le ROI de l’IAGen

Quelque 85 % des responsables du traitement des données et des responsables de la DSI sont sous la pression de la direction et du Comex pour évaluer la rentabilité des investissements. L’enjeu est de tester, d'itérer et de comparer les cas d'utilisation de l’IAGen afin d'identifier les initiatives à fort retour d’investissement.

Sélectionner les meilleurs agents d’IA, préalable indispensable

Selon Dataiku, la nécessité de faire le tri dans la pléthore des LLM s’impose. Aujourd’hui, 73 % des organisations adoptent une approche hybride du LLM des IAGen et à très court terme. Mais désormais, il faudra arbitrer entre les nombreux agents d'IA. Plus d’un répondant sur quatre (44 %) adopte cette approche hybride, avec un modèle privilégié qui est principalement utilisé.

La nécessité d’une gouvernance solide

Sans un projet solide, une gestion et un contrôle rigoureux de la mise en place des agents d’IA, le risque de chaos l'emporte sur leurs bénéfices attendus. Ce sont les réponses des trois quarts du panel de l’étude. Mais 75 % des cadres supérieurs s'inquiètent aussi des atteintes à la confidentialité des données, malgré un niveau de confiance important dans l'utilisation de l’IAGen.

Les deux tiers des répondants encouragent une culture de la transparence et de la responsabilité dans le développement de l'IA. Enfin, 63 % donnent la priorité à l'éducation et à la sensibilisation des utilisateurs aux pratiques responsables en matière d'IA.

S’adapter au changement ou disparaitre

Telle est l’injonction de Dataiku. Ceux qui résistent au changement seront les premiers à perdre leur emploi. La formule peut paraître excessive alors que les bénéfices liés à l’IA ne sont toujours pas au rendez-vous. En revanche, la conscience du chemin qu’il reste à parcourir est bien présente pour la quasi-totalité des cadres supérieurs. Soit 93 % des répondants. Cela passe par des plans de formation qui traitent de l’aspect de l'IAGen mais aussi des volets conformité et éthique.