Je t’aime moi non plus ! Les Français sont les Européens les moins confiants quant à l’utilisation des outils d’IA dans le cadre de leur travail, mais ils en apprécient fortement le potentiel.
Seuls 23 % des chefs d’entreprise et des cadres en France se considèrent comme bien informés sur l’IA. C’est le taux le plus bas d’Europe. Malgré cela, 61 % d’entre eux déclarent qu’ils ont plutôt ou tout à fait confiance dans la valeur que les logiciels améliorés par l’IA peuvent apporter à leurs processus de travail.
Menée auprès de plus de 7 000 décideurs et cadres supérieurs dans 12 pays, dont 2 500 au Royaume-Uni, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, l’enquête mondiale de Freshworks révèle cette ambiguïté teintée de malentendus et de méconnaissances.
L’examen humain
La preuve, bien qu’ils soient les plus lents à adopter des outils de travail améliorés par l’IA, les chefs d’entreprise français sont ceux qui accordent le plus de confiance auxrésultats de l’IA.
Par rapport aux répondants du Royaume-Uni, de l’Allemagne et des Pays-Bas, les Français sont ceux qui font le plus confiance à la précision des outils d’IA (56 %) et à la qualité de leurs résultats (64 %).
Néanmoins, 47 % déclarent qu’ils feraient davantage confiance à l’IA si l’examen humain de ses résultats était obligatoire — ce qui fait écho aux sentiments globaux. Les répondants français sont également les plus méfiants d’Europe quant aux risques de sécurité associés à l’utilisation d’outils d’IA dans le cadre professionnel (57 %).
Quels sont les principaux avantages des outils améliorés par l’IA ? Les Français ont indiqué qu’ils utilisaient principalement des applications logicielles améliorées par l’IA pour :
- l’analyse
- la traduction de textes ou d’enregistrements audio (40 %)
- l’analyse de données (35 %)
- la rédaction/création de contenu (35 %).
Pas remplacer l’être humain
Cependant, au-delà de l’enthousiasme, 63 % estiment que la formation et l’intégration à l’IA sont une réelle nécessité pour que les employés puissent tirer des avantages significatifs de son utilisation.Comme d’autres études, celle-ci se focalise sur les craintes de déplacement d'emplois. Un tiers (33 %) des chefs d’entreprise français craignent que l’IA finisse par remplacer une grande partie de la main-d’œuvre dans leur domaine — un sentiment partagé par leurs homologues européens.
Plus de la moitié d’entre eux (52 %) ont admis qu’ils cherchaient des moyens de développer leurs compétences en matière d’IA afin de rester aussi performants que possible.
Malgré ces préoccupations près des trois quarts (73 %) des répondants estiment que l’IA ne pourra jamais remplacer complètement les travailleurs humains.
Cependant, les gains de productivité (51 %), l’amélioration de la compétitivité (42 %) et la réduction du besoin de recourir à d’autres logiciels (39 %) sont les mesures les plus importantes de l’impact de l’IA sur les entreprises.
Près de la moitié des répondants (46 %) estiment que les logiciels d’IA offrent déjà un meilleur retour sur investissement que tout autre logiciel mis en œuvre par leur entreprise.