Il y a deux types d’individus, ceux qui ignorent tout du machine learning, la très grande majorité (91%), et les autres, ceux qui en savent à peine plus…
Nous évoquons régulièrement ici le machine learning, directement ou au travers de l’Intelligence Artificielle. Aussi ne nous appesantissons pas trop à expliquer le concept, que nous pensons acquis par nos lecteurs. Les contacts que nous avons avec vous nous confirment que le sujet ne vous est pas inconnu, et qu’il interpelle plus particulièrement certains d’entre vous.
Mais qu’en est-il du grand public, et probablement de la plupart des personnes que vous côtoyez ?
Ipsos MORI a enquêté pour le compte de la Royal Society auprès de la population britannique de plus 15 ans sur leur vision du machine learning. Le premier enseignement de l’étude est sans appel : 9% seulement des consommateurs ont déjà entendu l’expression ‘machine learning’ !
Le second enseignement est d’une grande logique : les personnes interrogées parlant l’anglais sont familières avec l’expression ‘learning’, sans connaitre le sujet leur vision est liée à l’enseignement.
Que connaissez-vous du machine learning ?
Une fois écartée cette ‘pollution’, voici les réponses apportées par les 9% de répondants qui ont affirmé connaître le machine learning (réponses multiples autorisées) :
- 78% - Ordinateurs qui reconnaissent la parole et répondent aux questions ;
- 75% - Voitures sans chauffeur qui peuvent s’adapter aux conditions de route et de trafic ;
- 73% - Ordinateurs de reconnaissance faciale qui peuvent apprendre à identifier les criminels à partir des caméras de vidéo-surveillance ;
- 66% - Programmes informatiques qui affichent les sites web ou les publicités sur leur navigateur habituel ;
- 47% - Ordinateurs qui analysent les enregistrements médicaux pour aider au diagnostic des patients ;
- 44% - Robots capables de prendre leurs propres décisions et qui peuvent être utilisés par les forces armées ;
- 41% - Robots qui peuvent s’adapter à un environnement personnel particulier, notamment les robots qui prennent soin des personnes âgés ;
- 30% - Ordinateurs qui peuvent réaliser des investissements dans des actions en s’adaptant au marché financier.
La connaissance du domaine du machine learning reste limitée. Pour les trois quarts des répondants elle se restreint aux assistants numériques, aux véhicules sans pilotes et à la reconnaissance faciale.
Craignez-vous le machine learning ?
La Royal Society s’est également inquiétée de la perception, positive et/ou négative, du machine learning par le grand public. Il en résulte une vision contrastée, que nous pourrions simplement qualifier en rappelant que ce que l’on ne connait pas fait peur… Dans la liste qui suit, nous donnons en premier chiffre le pourcentage de personnes qui donnent un avis positif, puis celui des négatifs. La différence rapportée à 100 renvoie vers les neutres et environ 7% de répondants qui ne savent pas.
- 61% / 18% - Ordinateurs de reconnaissance faciale qui peuvent apprendre à identifier les criminels à partir des caméras de caméras de vidéo-surveillance ;
- 54% / 27% - Ordinateurs qui reconnaissent la parole et répondent aux questions ;
- 40% / 23% - Ordinateurs qui analysent les enregistrements médicaux pour aider au diagnostic des patients ;
- 38% / 28% - Robots qui peuvent s’adapter à un environnement personnel particulier, notamment les robots qui prennent soin des personnes âgés ;
- 27% / 22% - Voitures sans chauffeur qui peuvent s’adapter aux conditions de route et de trafic ;
- 24% / 40% - Programmes informatiques qui affichent les sites web ou les publicités sur leur navigateur habituel ;
- 22% / 23% - Robots capables de prendre leurs propres décisions et qui peuvent être utilisés par les forces armées ;
- 18% / 31% - Ordinateurs qui peuvent réaliser des investissements dans des actions en s’adaptant au marché financier.
On le voit, l’opinion publique est divisée sur les avantages et les risques associés au machine learning. Et les avis se montrent partagés…
Image d’entête 154062807 @ iStock VLADGRIN