Voici quelques exemples de matériaux hybrides qui viennent enrichir le catalogue de l’impression 3D, et rappeler qu’aujourd’hui l’innovation n’est plus dans la technologie d’impression additive mais dans les matériaux, ce qui ouvre les perspectives en terme d’usages.

Si les techniques d’impression 3D ont fait leur preuve, l’innovation porte aujourd’hui sur les matériaux. Les catalogues s’étoffent de matières, qui se déclinent en priorité par leur accessibilité sous la forme de bobines répondant aux technologies de dépôt de matière fondue.

Qu’est-ce que les matériaux hybrides ?

Les matériaux hybrides sont des composites de plusieurs matières, soit pour limiter l’usage de l’ABS (le plastique) en le complétant voire remplaçant d’autres matières, soit pour apporter de nouvelles matières destinées à produire des objets.

  • Dans le premier usage, nous retiendrons un filament fabriqué avec du marc de café recyclé. Mélangé avec du PLA classique, il permet d’obtenir une matière différente du plastique, donc un rendu de la pièce différent, ici une teinte, tout en conservant les paramètres d’impression.
  • Dans le second usage, nous citerons le mélange de particules de chanvre à une base de polymère PLA, une technique retenue par plusieurs fabricants pour les caractéristiques naturelles de cette plante (cannabis) qui offre un rendu de bio-remplissage original, tout en restant biodégradable.

Multiplier les usages de l’impression 3D

Dans l’industrie comme dans notre quotidien, l’impression 3D ouvre des perspectives immenses (lire en particulier « La fabrication additive (impression 3D) atteint la maturité industrielle »). Mais si nos regards se portent généralement sur les imprimantes 3D et les objets qu’elles produisent... c’est en coulisse, sur les matériaux, que l’innovation trouve aujourd’hui sa place.

Plusieurs modes d’impression permettent de créer des matières. Par exemple le mélange via 3 buses de ciment, d’un granulat et de fibre de verre pour fabriquer un béton armé pour imprimer des murs. Ou encore l’hybridation d’une structure en carbone ou fibre de verre avec une matrice polymère. L’impression additive apporte en plus la capacité de produire des géométries spécifiques de pièces.

Multiplier les matières

Mais l’innovation aujourd’hui porte plutôt sur la multiplication des matériaux, et sur leur hybridation dans ces derniers, comme le chanvre que nous avons évoqué. En voici quelques exemples découverts par notre confrère 3Dnatives (cliquer ici pour plus de détails) :

  • Le filament conducteur, pour l’impression de circuits imprimés électriques basse tension ;
  • Le filament de grès, un mélange de roche pour obtenir une texture proche de la pierre brute ou lisse ;
  • Le filament magnétique, réalisé à partir de particules de fer dont les attributs métalliques confèrent des propriétés magnétiques sous une apparence métallique ;
  • Le filament de bois, ou plutôt les filaments, puisque sa composition peut provenir de différentes essences de bois, dont le bambou ou le liège.
  • Le filament biodégradable, comme le PLA, fabriqué à partir de canne à sucre ou d’amidon.

Ce ne sont que quelques exemples de matériaux destinés à enrichir tant la palette des matières supportées par l’impression 3D que l’imagination de leurs utilisateurs.

Image d’entête 477036321 @ iStock kchungtw