Les dernières projections donnent 1,87 milliard d’utilisateurs mensuels de Facebook en 2020, et un revenu de 33,84 milliards de dollars en 2018. Pas mal pour un réseau social dont certains analystes ont prédit la mort proche…
La population des utilisateurs de Facebook ne cesse de grossir. Estimée à 1,29 milliard d’utilisateurs mensuels (qui se sont connectés au réseau social au moins une fois au cours du mois) en 2015, celle-ci devrait atteindre 1,43 milliard à la fin de l’année. Puis 1,56 milliard à fin 2017, 1,67 à fin 2018, 1,78 à fin 2019 et 1,87 milliard à fin 2020.
A regarder ces chiffres de près, nous constatons que cette croissance est continue en volume. En revanche, rapportée au taux de progression, celui-ci ne cesse de se réduire, de 13,6 % de nouveaux utilisateurs en 2015, il passe à 11,0 % en 2016, puis 9,0 %, 7,2 %, 6,4 %, pour terminer à 5,3 % en 2020. Nous n’en voudrons pas Facebook pour ce ralentissement… qui devrait amener le réseau social à franchir la barre des 2 milliards d’utilisateurs mensuels vers la fin de 2021 !
Les revenus suivent à un rythme supérieur
Facebook enregistre d’ors et déjà le second revenu publicitaire de la planète, derrière l’incontournable Google. En 2015, son chiffre d’affaires s’est affiché à 17,08 milliards de dollars. En 2016, il devrait être de 22,37 milliards, soit une progression de 23,6 %. En 2018, le chiffre d’affaires du groupe devrait approcher les 33,84 milliards de dollars. Un résultat qui est déjà remarquable.
Plus encore l’est l’origine de ses revenus. A commencer par la répartition entre les Etats-Unis et le reste du monde. Avec 10,29 milliards de dollars, les premiers comptent pour 46 % des revenus du groupe. Donc le reste du monde affiche 54 % du chiffre d’affaires de Facebook, soit 12,08 milliards de dollars. Le phénomène est donc planétaire, et il se réserve de nombreuses zones de croissance, même si elles n'ont pas la richesse des pays occidentaux !
Le mobile en tête de pont
Mais le plus remarquable n’est pas dans la géographie du business de Facebook, mais dans sa capacité à intégrer le mobile dans sa stratégie. Le phénomène est très sensible aux Etats-Unis, où le mobile devrait être à l’origine de 82,0 % (!) de l’ensemble des revenus numériques du groupe en 2016.
Un succès qui va au-delà du seul réseau social, puisque le site de partage d’images Instagram devrait représenter 15,4 % des revenus mobiles du groupe cette année, soit 1,53 milliards de dollars de dollars, dont 1,30 pour le seul territoire américain où le modèle a été exploité en premier.
Instagram et les formats de vidéo mobile sont désormais considérés comme deux moteurs essentiels de croissance pour Facebook. Et encore ces deux domaines en terme de revenus sont concentrés sur les Etats-Unis. Lorsque ce business publicitaire sera étendu sur le reste de la planète, Facebook pourra se permettre de narguer le monde s’il le souhaite.
Nous retiendrons principalement de Facebook qu’une grande part de l’avenir est dans le mobile. Mais surtout qu’il faut très rapidement que les organisations occupent la place sur ce marché, qui ne manque pas d’attirer des opportunistes qui peuvent tirer leur épingle du jeu au détriment des entreprises en place.