Le rapport, qui a été commandé par Microsoft, mais réalisé indépendamment par IDC, a révélé que les personnes interrogées font état d'un rendement moyen de 3,5 fois sur leurs investissements dans l'IA. En d'autres termes, ils déclarent récolter 3,5 dollars de valeur ajoutée pour chaque dollar investi.
Et, encore, en d'autres termes, il s'agit d'un rendement de 250 %. Ce chiffre est significatif si on le compare à d'autres rapports sur la monétisation de l'IA. IBM a rapporté un retour sur investissement moyen de seulement 5,9 %, sur la base d'une enquête réalisée en mai auprès de 2 500 cadres internationaux.
Déploiements rapides
Ce rendement est inférieur au coût du capital habituel de 10 % et, de ce point de vue, l'IA pourrait être considérée comme un choix d'investissement risqué. D'autres rapports ont montré des rendements moyens encore plus faibles, ou ont évoqué la difficulté d'estimer le retour sur investissement et le fait que les entreprises commettent souvent de grosses erreurs en calculant le retour sur investissement.Le rapport d'IDC a été réalisé en septembre, et c'est donc l'un des premiers rapports à se pencher sur la monétisation depuis l'engouement suscité par l'IA générative à la fin de l'année dernière.
Entre autres faits marquants, le rapport révèle que 71 % des personnes interrogées déclarent que leur entreprise utilise déjà l'IA, et que 22 % prévoient de le faire au cours des 12 prochains mois. Le rapport indique que 92 % des déploiements de l'IA prennent
12 mois ou moins, ce qui est rapide.
Cependant, c'est la première fois qu'IDC cherche explicitement à ce que les personnes interrogées quantifient leur retour sur investissement. Mais, quelle méthodologie a été retenue pour calculer les retours sur investissement ?
Désintérêt pour les services administratifs
IDC s’est appuyé sur les données déclarées par les professionnels interrogées. Le cabinet a également proposé de grandes catégories de réponses à la question sur le retour sur investissement : les personnes interrogées pouvaient répondre par 2X, 3X, 4x, 5x, pas de ROI et Pas sûr. (Si la réponse était supérieure à 5x, le répondant était invité à préciser sa réponse).Ainsi, si ces chiffres sont à peu près exacts, les entreprises ne courent que très peu de risques, voire aucun, à poursuivre une stratégie d'investissement agressive dans l'IA, du moins si elle est diversifiée et disciplinée.
Mais, cet engouement a un impact négatif sur les autres projets. IDC note en effet, qu’un tiers des organisations ont déclaré avoir réduit en moyenne de 11 % les dépenses dans certains domaines d'activité, afin d'investir davantage dans l'IA.
Les domaines concernés sont en dehors de l'informatique, et se situent dans des domaines tels que le soutien et les services administratifs. Les assistants administratifs des cadres supérieurs, par exemple, sont sur la sellette. D'autres secteurs comprennent les opérations, le support technique, les ressources humaines et le service à la clientèle.