Selon une étude conduite par ABBYY, spécialisé dans le Process Discovery & Mining NEAT Assessment , les processus sont trois fois plus respectés dans les entreprises du secteur de la banque-finance que dans le secteur public.
Les bons élèves sont ceux du secteur de la banque-finance avec près de la moitié (46 %) qui respectent les processus. Par contre, bonnet d’âne pour le secteur public avec seulement 15 %.
Tels sont grossièrement les deux principaux enseignements de cette étude menée par ABBYY, en partenariat avec Opinium Research en mars 2020 auprès de 400 décideurs d’entreprises, de plus de 50 employés, situées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.
Dans détail, on apprend que selon 9 décideurs sur 10 (89 %) du secteur de la banque-finance, mais aussi de l’assurance, les processus sont rigoureusement ou fréquemment suivis par leurs équipes.
Avec l’accélération du rythme de l’innovation, miser sur les processus qui fonctionnent le mieux et écarter ceux qui sont trop complexes et difficiles à appréhender est essentiel. La bonne compréhension des processus est un prérequis pour les automatiser de manière efficace et pérenne.
Mais dans les faits, la complexité et la pléthore de processus représentent des obstacles à leur application. D’où un manque de motivation de certains collaborateurs, en particulier dans le secteur public.
Un quart (25 %) des décideurs publics déclarent en effet que leurs collaborateurs ne sont pas disposés à suivre les règles. Une proportion encore plus grande (31 %) pense qu’ils n’ont pas le temps.
Quels facteurs freinent la bonne application des processus ? Lorsque les salariés évoluent dans l’univers de la banque ou de la finance s’éloignent des processus, c'est souvent pour fournir une meilleure qualité de service à leurs clients. En effet, près de 2/3 des décideurs dans le domaine de l’assurance (62 %) sont convaincus que leurs équipes le font dans cette optique.
La moitié (50 %) des décideurs du secteur de la banque-finance partage ce constat. Cela laisse entendre que ce secteur des services financiers est particulièrement orienté client et davantage prédisposé à contourner les règles si cela est dans l’intérêt de ces derniers, notamment pour pallier des processus peu optimisés.
« Ce n'est qu'une fois que chaque processus a été identifié, examiné, amélioré, puis automatisé que l'on peut ressentir le véritable bénéfice de la transformation digitale. L’automatisation d’un processus déjà défaillant ne fera qu’améliorer sa rapidité d’exécution, néanmoins, s’il est efficace et restructuré en profondeur, l’entreprise ressent un impact positif sur l’intégralité de la chaine de valeur. », souligne Linda Ameur, directrice France d’ABBYY.
Or, les études d’ABBYY constatent une certaine corrélation entre l’usage de la RPA et des outils d’exploration de processus. Le process mining serait efficace notamment dans la planification financière, l’expérience client, la prise de décision en logistique et l’ITSM.