Pour 2017, les budgets technologiques devraient rester stables, mais continuer de se déplacer hors du contrôle des IT, tandis que les DSI qui accepteront de s’engager dans cette voie gagneront en influence.
Selon l’enquête annuelle « 2017 IT Budget Survey » de CEB Global, un peu plus de la moitié des organisations prévoient une augmentation de leurs budgets informatiques l'année prochaine, et 38% prévoient une diminution. Un quart des personnes interrogées attendent un changement de plus de 10%.
Une moyenne loin de la complexité des entreprises
Derrière ces chiffres, qui ne sont qu’une moyenne, se cache en réalité énormément de volatilité et de variations entre les entreprises. Si par exemple les budgets restent stables, c’est qu’en fait la moitié des entreprises dépenseront plus tandis que l’autre moitié dépenseront moins… En réalité, les entreprises prennent des décisions de financement en fonction de leurs stratégies et de leurs objectifs, et non pas en fonction des tendances globales.
S’ajoute à cela le fait que le budget informatique n’est plus un excellent moyen de comprendre ce que les entreprises dépensent sur la technologie, car aujourd’hui de plus en plus d'argent est dépensé en dehors du budget informatique. C’est le phénomène du shadow IT, auquel CEB Global préfère l’expression « business-led IT », que nous pourrions traduire par les IT pilotés par les métiers.
Une situation qui doit profiter au DSI
De plus en plus de DSI font le constat que ces dépenses qui leur échappent sont inévitables, et qu’elles sont également le signe d’une bonne santé de leur entreprise. Et c’est un bon signe pour lui, car si son entreprise a besoin de la technologie, c’est qu’elle aura également besoin de lui. C’est sans doute là qu’est la force d’une nouvelle génération de DSI dans les entreprises les plus avancées, qui n’aspirent pas à contrôler les dépenses IT, mais au contraire les encouragent, tout en cherchant à les coordonner afin d’éviter les duplications.
C’est probablement le principal enseignement de l’étude de CEB Global, l’émergence d’une nouvelle génération de DSI qui se concentrera davantage sur l'orchestration, et cherchera à influencer un portefeuille de dépenses en technologie, plutôt que de contrôler l'ensemble d'un budget informatique statique. C’est ainsi que les DSI qui sauront intégrer cette dimension nouvelle vont continuer à gagner en responsabilités, qui plus est en responsabilités stratégiques.
Image d’entête 484744239 @ iStock enotmaks