Selon une étude réalisée par Data Legal Drive, en partenariat avec Dalloz, Éditions Législatives, l'AFJE et DS Avocats, de nombreuses ont profité du confinement pour améliorer leur mise en conformité avec le texte européen.

Durant la période de confinement, on a surtout évoqué le « mode dégradé » et les différentes contraintes techniques et humaines. Mais si l’on en croit cette étude réalisée 16 avril au 17 mai 2020 auprès de délégués à la protection des données personnelles (DPO) et de juristes, cette période a été mise à profit pour renforcer sa conformité.

40 % des 209 répondants à cette enquête ont en effet mis à profit le confinement pour traiter « les sujets de fond de la mise en conformité RGPD de leur entreprise » et plus particulièrement, pour la moitié des répondants, pour mettre à jour le registre des traitements.

En matière de sécurité, selon les auteurs de l'étude, le confinement a permis « de remettre à plat des process jugés comme indispensables du fait de la situation de télétravail ». Ainsi, un tiers des répondants ont estimé que le confinement avait permis d'accélérer la sécurisation des entreprises.

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Toujours à propos de la protection des données à caractère personnel, un tiers des répondants a déclaré ne pas avoir eu besoin de modifier les process de sécurité : ils permettraient d’assurer la confidentialité de ces informations.

Les autres organisations, soit un tiers également, n’ont rien entamé alors que la situation exige une remise à plat des process, un meilleur contrôle des accès aux données…

« Le contexte de crise sanitaire a mis au second rang la protection des données personnelles et plus largement l'aspect sécurité des données. Des moyens de travail ont été déployés sans l'avis des DSI et du DPO mettant en péril la sécurité des infrastructures et des données alors que le contexte demande une vigilance extrême. », explique un professionnel ayant répondu à cette enquête.

L’humain étant un maillon essentiel de cette mise en conformité avec le RGPD, 30 % des entreprises ont mis en place des formations spécifiques. Là aussi, un autre tiers 30 % n’a pas estimé qu'il s'agissait d'une priorité durant cette période. Enfin, 40 % des répondants devraient lancer de telles formations dans les prochaines semaines.

Enfin, en matière de conformité des sites web, le confinement a permis à la moitié des répondants et responsables de ce traitement de se concentrer sur cette « vitrine » de la conformité RGPD.

Source: Data Legal Drive