Trois ans après avoir initié un mouvement mondial de protection des données, le sujet de la confidentialité des données semble faire partie des préoccupations quotidiennes de nombreuses petites et moyennes entreprises RGPD. Cependant,  

Cela fait trois ans que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est entré en application. Première de son genre, cette loi a accru la sensibilisation à la protection des données et a entraîné des changements juridiques importants dans le monde entier. Et même si le RGPD n’a pas mis fin aux abus des acteurs du numérique, elle a positionné les entreprises européennes en bonne place dans ce domaine. C’est du moins ce que conclut une étude menée par Usercentrics et Siinda en coopération avec l’institut d’études de marché Innofact, auprès de 600 cadres allemands, français et britanniques âgés de 25 à 69 ans.

L’étude conclut qu’une majorité d’entreprises (68,5 %)se considèrent comme bien positionnées en termes de protection des données dans les trois pays. Elles sont 61 %en France. Dans le même temps, seuls 59,5 % de tous les répondants déclarent utiliser une plateforme de gestion du consentement sur leur site web. Mais les réponses sont très différentes selon les pays. Alors qu’une minorité d’Allemands (42 %) utilise un CMP (plateforme de gestion du consentement), le recours à un CMP est beaucoup plus prononcé en France, puisque 73,5 % des répondants déclarent avoir mis en place une plateforme de gestion du consentement sur leur site Internet.

La fin des cookies tiers et les données primaires

Bien entendu, la taille de l’entreprise est un facteur à prendre en compte. L’étude montre que plus l’entreprise est grande, plus il est probable qu’une plateforme de gestion du consentement soit utilisée. De nombreuses entreprises semblent également avoir recours à un délégué à la protection des données. Seuls 16 % déclarent ne pas avoir de délégué à la protection des données (interne ou externe).

L’étude révèle également des informations intéressantes sur les développements actuels du marché et les attitudes à l’égard des cookies tiers : la tendance du marché évolue clairement dans le sens des données primaires. Ainsi, 68 % des répondants (69 % en France) déclarent vouloir s’appuyer principalement sur l’utilisation de données primaires, c’est-à-dire des données agrégées indépendamment. Ainsi, 83 % des répondants français envisagent la fin imminente des cookies tiers contre 49,5 % des répondants allemands, mais très peu d’entreprises semblent être inquiètes de cette évolution. Il semble qu’il y ait un grand besoin d’éclaircissements à ce sujet en Allemagne. Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent ne pas être au courant de ces évolutions.

Cependant, et même si le RGPD a donné aux entreprises européennes une bonne longueur d’avance et initié un mouvement mondial de protection des données personnelles, les espoirs et les attentes suscités par son adoption restent encore à concrétiser. Les violations de la protection des données et de la vie privée continuent, et les entreprises technologiques freinent des quatre fers pour ne pas mettre en péril leur modèle commercial basé sur la collecte des données.