Pour les acteurs de l'assurance, la mise en conformité réglementaire demeure le facteur dominant quant au choix d'investir dans un dispositif de gouvernance et de qualité des données.

Jusqu'à présent l'optimisation des processus existants influençait grandement ce choix des acteurs de l’assurance. Mais face au contexte de crise actuel, 79 % d’entre eux souhaitent désormais améliorer en priorité leur pilotage et leur prise de décisions.

Les organisations ont profité des travaux menés sur la gouvernance et la qualité des données, pour envisager une approche globale de la gestion des données et une convergence de leurs dispositifs internes. Un défi loin d’entre relevé par toutes les entreprises….

83 % ont d’ailleurs mis en place un dispositif documenté et piloté pour répondre à ces enjeux selon une étude quantitative réalisée en collaboration avec Mazars et Qualitadd (éditeur européen spécialisé dans la gouvernance des données et la gestion du risque), auprès de 24 entreprises du secteur de l'assurance au 2 ᵉ semestre 2021.

La nécessité de se conformer aux réglementations et aux normes reste un facteur éminent de mise en place d'un dispositif de gouvernance et de qualité des données. Mais, d'autres principes tels que l'exploitation innovante des données ou encore la prise de décision influencent les entreprises.

Résultat, la structuration interne des organisations joue pour beaucoup dans la capacité à déployer un dispositif de gouvernance et de qualité des données. En effet, pour 79 % des entreprises interrogées, le risque de « défaut de qualité des données » est qualifié de significatif dans leurs cartographies des risques.

Si 41 % des répondants (vs. 25 % en 2020) estiment avoir un niveau de maturité élevé en termes de mise en place du dispositif de gouvernance et de qualité des données de manière générale, ce chiffre diminue légèrement en termes de réponse aux exigences Qualité Des Données pour Solvabilité 2, pour atteindre 37 %.

Un quart n’est pas en mesure de définir de manière précise le nombre total de leurs outils applicatifs. Cela peut s'expliquer à la fois par la complexité des processus de remontée et de contrôle des informations (garantissant le caractère approprié, l'exhaustivité et l'exactitude des données utilisées dans leurs calculs) et la taille des organisations.

« Ces sociétés n'ont donc pas la possibilité de disposer d'une vision claire et exhaustive du cycle de vie de leurs données ainsi que des applicatifs concernés. Or, cela constitue un prérequis essentiel à l'implantation et à l'automatisation du dispositif de gouvernance et de qualité des données, » précise Badis Matallah, CEO de Qualitadd.

Pourtant, la majorité des organisations indiquent que leurs collaborateurs ont déjà été sensibilisés sur l'importance des sujets de gouvernance et de qualité des données, dont 58 % dans une démarche globale.

Pour ce faire, 83 % des organisations déclarent avoir mis en place un dispositif documenté et piloté pour répondre à ces enjeux. En effet, l'aspect documentaire, ainsi que la comitologie associée, demeurent une force avérée des dispositifs de gouvernance et de qualité des données mis en place, notamment dans leur intégration par les équipes.

« Cette étude met en exergue des axes d'amélioration notoires que les organisations vont devoir explorer afin de disposer d'une vision claire et exhaustive du cycle de vie de leurs données. Cela passera notamment par la formalisation des dictionnaires de données et d'un référentiel de contrôles, le développement des études de sensibilité et le challenge des dires d'expert au sujet des seuils, ou encore la rationalisation et l'automatisation des contrôles », déclare conjointement Badis Matallah, CEO fondateur de Qualitadd, et Dan Chelly, Associé de Mazars.