L’édition 2024 de l’Observatoire ACN de la filière de la Confiance Numérique relève une très forte année de croissance pour la filière (+9,6 % de son chiffre d’affaires en 2023)

L’heure est au beau fixe. Comme chaque année, cet observatoire présente les statistiques précises du secteur de la confiance numérique, le nombre d’entreprises, le chiffre d’affaires, la croissance, les salariés, les mouvements de fusion — acquisition, les levées de fonds, les tendances de marché, ainsi que les tendances réglementaires et technologiques.

L’Alliance pour la Confiance Numérique (ACN), le syndicat professionnel qui représente les entreprises françaises de l’identité numérique, de la cybersécurité et de l’IA de confiance, peut donc se réjouir de son édition 2024.

La preuve, l’année 2023, se caractérise par une croissance robuste réalisée dans le secteur (+ 9,6 % du chiffre d’affaires) portant le chiffre d’affaires de la filière en France à 19 milliards d’euros, généré par plus de 890 00 salariés.  

Attractivité de la filière

Cette dynamique s’appuie sur des tendances durables (dont notamment la transformation numérique, la poursuite de la migration des données dans le cloud, l’augmentation continue des cyberattaques ainsi qu’une prise de conscience de la nécessité de maîtriser notre avenir grâce aux solutions de confiance numérique) et devrait se maintenir sur plusieurs années.

Signe de l’attractivité de la filière, les levées de fonds des startups de la Confiance Numérique ont continué de voir leur nombre et leur montant croître de manière exponentielle sur les six dernières années.



Ces trois dernières années ont été particulièrement représentatives : 321 millions d’euros pour Ledger en 2021, 100 millions d’euros pour Chapsvision en 2022, et de nouveau Ledger et ChapsVision pour 190 millions d’euros 2023. Depuis janvier 2024, 7 opérations ont été réalisées pour un montant de 94 millions d’euros.

Cette position qu’occupe la filière et la France sont d’autant plus significatives que le montant total levé par le secteur européen de la cybersécurité a baissé de 42 % en 2023. Cette tendance à la baisse, à laquelle la France fait exception, est également observée aux États-Unis et en Israël.

L’Observatoire relève que l’État, les Opérateurs d’Importance Vitale (OIV) et les grandes entreprises (hors OIV) représentent près de 80 % du marché des grandes entreprises de la filière.

Ces grandes entreprises fournisseurs de solutions de confiance représentent 54 % du chiffre d’affaires de la filière en France en 2023 (72 % si l’on inclut les activités réalisées hors de France).

On retrouve donc ici les grands marchés traditionnels autour desquels la filière s’est construite : État, OIV et grands comptes privés. A contrario, l’État et les OIV ne représentent que 20 % du marché des PME et TPE de la filière.  

NIS2

Ce sont les grandes entreprises (33 %), les PME/TPE (26 %) et les collectivités locales (20 %) qui représentent l’essentiel du marché et des perspectives de croissance pour les PME et TPE fournisseurs de solutions de confiance en France.

La filière s’attend à ce que ce mouvement s’amplifie, notamment du fait de l’entrée en vigueur des exigences liées à la transposition en cours de la directive NIS2, qui s’appliqueront à un grand nombre d’entités publiques et privées afin d’augmenter leur niveau de protection et de résilience.

Enfin, dans le cadre de cette édition 2024 de l’Observatoire ACN de la Confiance Numérique, l’ACN a souhaité apporter des éléments d’éclairage quantitatifs et qualitatifs sur la réalité de la transition écologique dans notre secteur.

Les entreprises de la filière sont majoritairement conscientes de la nécessité d’agir pour limiter l’empreinte carbone de leurs activités et l’Observatoire ACN 2024 se propose de quantifier ce phénomène de manière durable.

Ainsi, il révèle que 64 % des entreprises de la filière considèrent que ce sujet est une priorité et la filière consacre environ 2 % de son chiffre d’affaires dans ce domaine.

« Les réponses apportées par notre filière aux défis de protection, de résilience et de souveraineté numérique témoignent de sa capacité d’innovation afin de maitriser les technologies essentielles à notre souveraineté. Nous disposons d’atouts considérables, d’expertises humaines et techniques reconnues mondialement : ne nous laissons pas distancer. À l’heure où le Parlement s’apprête à transposer la directive NIS2, tous les secteurs auront besoin des compétences de notre filière pour se sécuriser », indique Daniel Le Coguic, Président de l’ACN.