Avec la hausse spectaculaire du volume de données sensibles qu’elles détiennent, les entreprises savent qu’elles seront un jour où l’autre la cible d’acteurs malveillants attirés par ce nouvel or noir.

La question du stockage des données est toujours problématique. Trois options s’offrent aux RSSI : stockage dans le cloud, on premise, ou bien les deux. De ces trois options, le cloud s’impose ces dernières années, les entreprises n’hésitant pas à multiplier les fournisseurs à qui elles confient leurs informations même les plus critiques.

C’est ce que démontre la dernière étude de Cohesity sur la sécurité des données. En France, les responsables IT estiment que les données stockées sur le cloud et en périphérie sont plus sécurisées que celles sauvegardées sur site.  

Résilience

En effet, seul un responsable IT sur cinq (19 %) considère que les données stockées sur site sont sécurisées, contre plus d’un tiers pour le cloud. Si les entreprises semblent davantage faire confiance aux solutions cloud, c’est avant tout pour une question de moyens, de flexibilité et de scalabilité.

Le stockage on-premise pourrait donc représenter un risque cyber plus important pour les entreprises qui ne seraient pas en mesure d’en assurer une gestion efficace.

L’étude révèle par ailleurs que 74 % des responsables IT français pensent que leur organisation ne serait pas en mesure de répondre efficacement à une violation ou à une perte de données.

Principale raison ? Un manque de personnel qualifié en interne. Pour les entreprises, héberger leurs données dans le cloud est ainsi une manière d'accroître leur cyber-résilience.

Cependant, « la plupart des organisations n'ont pas de stratégie de sécurité des données pour faire face aux menaces et assurer la continuité de leurs activités », lit-on dans ce rapport.

Interrogés sur la menace des ransomwares, 40 % des répondants de l'année dernière avaient déclaré que l'impossibilité de récupérer les données les inquiétait, même si leurs données étaient sauvegardées.

« Cette année, 67 % des professionnels interrogées n'ont pas confiance dans la capacité de leur entreprise à récupérer les données et les processus commerciaux critiques en en cas de cyberattaque à l'échelle du système », constate Cohesity.  

Solution miracle ?

Seul un faible pourcentage global (21 % et 16 % en France) affirme être « absolument confiant » dans leur capacité à restaurer leur système après une cyberattaque sans risque de réinfection par des logiciels malveillants.




D’ou l’option rassurante du stockage dans le cloud. Pourtant, les solutions cloud sont loin d’être infaillibles, et certains responsables IT craignent une perte de contrôle, de souveraineté et de confidentialité sur les données de leur entreprise.

Par ailleurs, choisir une solution cloud dont le fournisseur viendrait à modifier les conditions générales de vente, les processus et les tarifs, n’est pas impossible. Pour éviter de se retrouver enfermées dans une relation commerciale qui ne répondrait plus à leurs besoins, certaines entreprises se détourneront donc des solutions en cloud.

Il n’existe donc pas de choix miracle entre le stockage des données sur le cloud ou sur site. L’important est surtout de déterminer où héberger les données en fonction de leur importance, de connaître le niveau de protection de chaque solution retenue et de pouvoir garder une vue d’ensemble des données stockées.