Les données explosent et sont devenues les pépites du 21e siècle. Cette nouvelle dimension bouleverse l’enquête. Dans son livre blanc, Deveryware aborde toutes les questions en s’appuyant sur les commentaires des meilleurs spécialistes autour de cette mutation profonde.

Fin 2018, le volume mondial de données numériques atteignait 33 zettaoctets. Il Devrait atteindre les 2 142 zettaoctets en 2035 soit une multiplication par 45 en 15 ans, selon IDC !

Cette nouvelle dimension vient bouleverser les méthodes de travail des forces de l’ordre et des services d’enquêtes des États. L’univers de la preuve numérique est aussi riche que complexe.

Avec des données et des métadonnées très variées : données structurées, non structurées, données brutes ; et aux formats multiples : texte, audio, vidéo ; publiques ou privées ; textes multilingues, etc.

C’est dans ce contexte que Deveryware (un groupe spécialisé dans les technologies d’investigation) publie son livre blanc, intitulé « La data au cœur de l’enquête », dans lequel il aborde différentes problématiques :

  • A quels enjeux vont être confrontés les acteurs de la sécurité, de l’enquête et de l’IT pour traiter ces données ?
  • Quels espoirs représentent les nouveaux outils d’analyse intelligents ?
  • Quels défis techniques, juridiques, culturels et politiques sont à relever au niveau national et européen ?
  • Comment préparer le futur et lutter contre les menaces à venir (cybercriminalité, fraude financière, etc.) dans un cadre éthique et responsable ?

Menaces multidimensionnelles, contexte stratégique instable et imprévisible, monde de plus en plus complexe et interconnecté : voici l’univers dans lequel les forces de sécurité œuvrent pour assurer la sécurité mondiale.

Dès les années 90, les premiers outils ont fait leur apparition dans les services étatiques. Aujourd’hui, les applications opérationnelles permettant de surveiller la propagande terroriste et les échanges entre profils se radicalisant, lutter contre le trafic d’armes, la pédopornographie, la fraude financière et économique, le financement du terrorisme.

Aujourd’hui différents logiciels sont utilisés au sein des forces françaises et européennes dont 3 sont des déclinaisons du désormais célèbre AnaCrim.

Il est enfin essentiel de renforcer la maîtrise de la méthodologie par tous les enquêteurs, mais aussi d’apporter des éléments de sécurité plus fort aux outils existants : traçabilité, garantie de l’intégrité de la donnée…

« La qualité des procédures est déterminante pour que la preuve numérique soit prise en compte de façon pertinente lors du procès pénal. Les enquêteurs doivent décrire la méthodologie qui les a conduits à recueillir des indices numériques », rappelle Myriam Quéméner, avocate générale à la cour d’appel de Paris, docteur en droit.

Selon Deveryware, l’évolution des technologies liées aux méga-données et à l’intelligence artificielle permet d’envisager d’aller beaucoup plus loin dans l’exploitation des données pour la lutte contre toute forme de criminalité et de délinquance :

« Les plateformes collaboratives et intelligentes interopérables permettent d’extraire et de capitaliser sur la valeur que représentent ces données au service de la vérité ou de l’anticipation des phénomènes criminels afin d’oeuvrer à l’émergence d’un monde plus sûr ».

« La question de l’équilibre des moyens face à l’état de la menace se pose. Ces outils n’ont pas vocation à surveiller la population, mais à permettre d’élucider des enquêtes face à une criminalité qui maîtrise le monde numérique, ces outils, mais aussi ses failles dont ils n’ont pas de scrupules à utiliser pour commettre escroqueries, actes terroristes, malversations financières, enlèvements, traite d’êtres humains… », insiste Joël Ferry, Colonel (ER) – ancien commandant de la section de recherches de Versailles, conseiller de Deveryware.