Malgré le contexte économique troublé de ces dernières années, plus d'un dirigeant français sur deux (54 %) estime que son entreprise n'est pas assez résiliente.

La majorité des cadres supérieurs français (77 %) sont optimistes quant à l'avenir de l'économie de leur pays (70 % dans le monde). Mais d’un moins de vue microéconomique, moins de la moitié (46 %) des dirigeants français perçoit leur entreprise comme résiliente.

La quasi-totalité (97 %) estime pourtant que la résilience est fondamentale. D’où leur projet d’investissement afin de la renforcer. Ce sont les principaux paradoxes d’une étude menée par SAS.

Ce spécialiste de l’analytique a interrogé 2414 dirigeants dans 12 pays, dont la France, pour dresser un état des lieux de leurs stratégies de résilience. Voici les principaux résultats de cette enquête internationale. Le panel a sélectionné des entreprises des secteurs financier, commerce de détail, industrie manufacturière, santé et gouvernemental.  

Perception et réalité

“Alors que les entreprises accélèrent dans la digitalisation de leurs activités, il est surprenant d’apprendre que des chefs d'entreprise éprouvent un sentiment de vulnérabilité et manquent de solutions pour faire face au changement“, déclare Jay Upchurch, Vice-président exécutif et DSI chez SAS.

Inquiets de l’impact des bouleversements économiques sur leur entreprise, la moitié des sondés liste trois grands défis que leur entreprise doit impérativement relever pour rester pérenne dans ce contexte :



Si le manque de résilience est un défi particulièrement prégnant actuellement, les cadres interrogés estiment qu’il est possible de le surmonter. Pour 81 % des chefs d’entreprises reconnaissant un écart important entre la perception de leur propre résilience et la réalité, leur organisation a besoin d’aide et de conseils pour mettre en place une stratégie de résilience réellement efficace.

La plupart des cadres s’inquiètent de l’inflation et des turbulences économiques (50 %), et de nombreux facteurs contribuent à cette perception de l’instabilité. La liste des problèmes à résoudre inclut.



De l’aide qu’ils estiment trouver avec des outils technologiques. Parmi eux, 90 % estiment ainsi que l'acculturation à la data est un élément crucial de toute stratégie de résilience.

Cette étude précise comment les dirigeants hiérarchisent et mettent en œuvre ces fondamentaux. Les entreprises les plus résilientes sont celles qui accordent une plus grande importance et investissent davantage dans l’ensemble de ces critères. Un constat similaire dans tous les pays et dans tous les secteurs d'activité !

En effet, l’étude montre le rôle déterminant de la donnée dans la mise en place de stratégies de résilience. 89 % des cadres évoluant dans les entreprises les plus résilientes du panel priorisent l’intelligence artificielle et l’analytique pour leur venir en aide dans les périodes de crise. Cette stratégie leur permet d’assurer la continuité de leurs activités.  

Indice de résilience

SAS a identifié cinq principes fondamentaux pour maintenir et renforcer la résilience d’une entreprise : la vitesse et l'agilité, l'innovation, l'équité et la responsabilité, la culture de la data et la data literacy, et la curiosité.

Pour aider les entreprises à combler leur écart de résilience, SAS a lancé un indice de résilience qui permet aux organisations d’avoir une appréhension exhaustive de leurs capacités de résilience, tout en leur fournissant une analyse pratique des axes d’amélioration.

SAS a ainsi classé les dirigeants interrogés en France en trois catégories :
  • 21 % des cadres (26 % dans le monde) : forte résilience (score de 92 points et plus)
  • 56 % des cadres (54 % dans le monde) : résilience modérée (score de 68 à 92 points)
  • 24 % des cadres (20 % dans le monde) : faible résilience (score de 67 et moins)