Tous les ans, nous avons droit au Top 10 des mots de passe les plus utilisés. Et nous sommes toujours choqués par leur banalité et leur réutilisation sur différents comptes. Or, des mots de passe robustes sont fortement recommandés, notamment par la CNIL. La situation pourrait s’améliorer avec le recours aux gestionnaires de mots de passe.
Mais une étude menée par Tech Radar auprès de 1000 personnes montre des résultats mitigés. Certes, une forte majorité (75 %) en utilise. L'enquête relève qu'un tiers utilisent une combinaison de gestionnaires dédiés et de gestionnaires intégrés au navigateur.
Pratique et… manque de confiance
Un autre tiers exploite ces deux options. Dans le même temps, un peu plus d'un dixième des personnes interrogées ont indiqué que deux gestionnaires dédiés aux mots de passe étaient la meilleure solution, mais un quart ont ajouté qu'ils n'étaient pas intéressés par ces outils et qu'ils ne les utilisaient donc pas.Principal argument en la faveur de cette solution : le côté pratique. Par contre, la confiance envers ces outils est plus relative. 60 % leur font confiance ; c’est déjà beaucoup. Mais cela signifie aussi que 40 % restent dubitatifs.
Piratage de LastPass
En analysant les notes attribuées à ces logiciels ou applications en ligne, on constate que davantage de personnes ont choisi une note entre 8 et 10 qu'entre 1 et 3 - 284 contre 215. En outre, 110 personnes ont attribué une note parfaite de 10 et 97 une note de 1 sur 10.Un peu moins de la moitié des personnes interrogées (43,6 %) ont évalué la fiabilité des gestionnaires de mots de passe entre 1 et 5, et un peu plus de la moitié (54,6 %)
entre 6 et 10.
Cette réticence pourrait être liée aux nombreux cas récents de piratage de gestionnaires de mots de passe comme LastPass. Résultat, malgré la facilité d'utilisation des générateurs de mots de passe, 65 % des personnes interrogées choisissent encore de créer les leurs.
À leurs risques et périls. Une étude d'IBM avait estimé le coût moyen d'une violation de données à 3,86 millions de dollars. Toutefois, une violation de données dans le secteur de la santé coûte beaucoup plus cher, soit 7,13 millions de dollars…