L’adoption du cloud public par les entreprises continue de croître, mais le « 2022 Hybrid Cloud Trends Report » de Cisco révèle également combien d’entreprises maximisent leur investissement multi-cloud.

L’hybride devient-il la stratégie à adopter ? C’est ce qui ressort des réponses des 2500 décideurs informatiques et professionnels du cloud, du DevOps et des réseaux dans le monde.

Une forte majorité (82 %) a en effet une stratégie de cloud hybride qui comprend au moins un service de cloud public pour exécuter les applications internes et celles en contact avec les clients.

Près de la moitié d’entre eux ont une stratégie multi-cloud utilisant deux offres de cloud public ou plus. Seuls8 % utilisent un seul service de cloud public IaaS.

Si l’hybride et le Multicloud apparaissent comme des « normes », quelles sont les préoccupations des entreprises ? Les trois premières, sans surprise, sont la sécurité, la complexité opérationnelle et la maîtrise des coûts.

La cybersécurité

L’accès sécurisé à l’environnement du cloud public et au sein de celui-ci est une discipline relativement nouvelle pour de nombreuses équipes IT. De nombreuses entreprises ont eu une approche classique de la protection des données et des réseaux.

Autre facteur expliquant cette préoccupation majeure : les cybermenaces augmentent lorsque les applications et les données se déplacent entre les environnements. 

La complexité opérationnelle

Le déploiement d’un environnement de cloud hybride exige de gérer des domaines de cloud public et sur site qui comprennent des composants d’infrastructure de calcul, de réseau et de stockage.

Chaque ressource de cloud public et sur site dispose d’outils de visibilité, de surveillance et de gouvernance, ce qui supprime le point de vue unique auquel s’attendent la plupart des services informatiques.

Plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir créé des équipes interfonctionnelles avec des représentants techniques et commerciaux. Et 50 % ont centralisé leurs fonctions CloudOps et NetOps pour des raisons d’efficacité opérationnelle et pour atteindre des objectifs commerciaux tels que l’obtention de concessions tarifaires auprès des fournisseurs de cloud public.

La maîtrise des coûts

Concernant justement les tarifs, ce rapport constate que la gestion des coûts n’était pas la principale motivation des entreprises pour adopter le Multicloud ! Alors qu’elles s’attendent à bénéficier d’avantages tels qu’une agilité accrue et une innovation accélérée, 66 % des personnes interrogées ont indiqué que la réduction des coûts n’était pas un avantage qu’elles pouvaient espérer.

Or, la plupart des réponses indiquent que les charges de travail et les données sont exécutées sur des matériels différents selon les environnements, ce qui accroît la complexité et les coûts.

Pour terminer, les développeurs jouent un rôle de plus en plus important dans la détermination de la stratégie de cloud computing d’une entreprise. Les professionnels indiquent qu’un objectif de cloud computing pour tous les

développements d’applications (34 %) est le point de basculement vers un changement des processus et des outils de développement au sein de leur organisation.

Une stratégie « cloud first » peut être appliquée aux nouvelles applications, car la plupart des entreprises ont affaire à des applications traditionnelles qui nécessitent une approche différente de la transformation.

La transition vers des applications cloud-natives s’accélère. Les entreprises se tournent vers ces technologies pour améliorer les performances et la sécurité de leurs applications.

Si l’on examine les considérations qui motivent l’utilisation des technologies natives en nuage, on constate que les exigences en matière de performances (45 %), de sécurité (44 %) – comme le notait une récente étude de Canonical - et de rapidité (39 %) figurent parmi les principales réponses données par les responsables de DevOps et de CloudOps.