Un poisson rouge est capable de focaliser son attention durant 9 secondes. Aujourd’hui, l’attention d’un humain moyen ne dépasse pas les 8 secondes !
Je sais que vous serez nombreux à ne pas apprécier d’être comparés à des poissons rouges… et pourtant ! Une étude menée par Microsoft en 2015 auprès de 2000 personnes, complétée d’un électroencéphalogramme ayant permis de mesurer l’activité cérébrale de 112 autres cobayes, a révélé que notre capacité d’attention ne cesse de se réduire.
L’humain fait moins bien que le poisson rouge !
En 2000, une étude identique avait révélé que l’humain moyen maintient une durée d’attention de 12 secondes. Aujourd’hui, la durée d’attention de l’humain moyen n’est plus que de 8 secondes. Pendant ce temps, la durée d’attention du poisson rouge, une référence confirmée en particulier par certains films d’animation de Pixar, n’a pas changé, elle est toujours de 9 secondes.
En quoi cela nous concerne-t-il ? Il suffit de reprendre une autre étude, menée par Aberdeen, pour mesurer l’effet de cette régression : lorsqu’un site affiche un délai de chargement d’une seconde ou plus, 40 % des visiteurs abandonnent le site, et lorsqu’il s’agit d’une conversation en ligne, nous sommes 7 % à jeter l’éponge.
La psychologie explique le phénomène
Notre cerveau est fortement influencé par l’émotion qui s’active lorsque nous sommes confrontés à un évènement. Plus précisément, l’IRM monte que deux zones de notre cerveau sont mises en compétition pour influer sur notre comportement en nous imposant de choisir, soit des récompenses à court terme, soit des objectifs à long terme.
Et devinez qui gagne le plus généralement ? La gratification instantanée, évidemment ! Or, celle-ci est pilotée par nos émotions, ce qui nous laisse peu de choix et ne nous rend pas susceptibles de considérer logiquement nos décisions.
Et les technologies, entrées dans l’ère de l’immédiateté voire du temps réel, ne nous arrangent pas. Elles expliquent en partie pourquoi l’étude de Microsoft en 2015 affiche une telle différence par rapport à celle de 2000 !
L’application de ce phénomène psychologique
À quoi sert un site web, un service en ligne, une application mobile s‘ils ne se chargent rapidement ? C’est le concept du ‘Goldfish Principe’, destiné à optimiser une présentation ou un site pour un utilisateur impatient qui doit s’applique ici.
Goldfish Principe est issu des travaux de Seth Godin qui constatait que si les présentations sont un mal nécessaire, elles se révèlent rapidement fastidieuses, de longue haleine, et finalement peu enclins à générer de l’intérêt. Notons qu’en réponse à cette problématique, il a commencé par limiter le nombre de diapositives, ajouter des animations, des images et du son, et multiplier les points susceptibles de retenir la pensée.
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