Au 1er juillet 2024, toutes les entreprises assujetties à la TVA auront l'obligation d'accepter les factures électroniques. Mais nombre d’entre elles ne seront pas prêtes à cette échéance même si l’ensemble des organisations ont gagné en maturité.

Le dernier baromètre Generix en partenariat avec Markess by Exægis donne une image précise du niveau de préparation des grandes entreprises face aux exigences légales. Pour information, l’obligation de facturation électronique s’appliquera à compter du 1er juillet 2024 à l’ensemble des astreints à la TVA pour les factures fournisseurs. Quant aux grandes entreprises, elles seront tenues d’utiliser aussi ce moyen pour facturer leurs clients. Près de 80 % des entreprises prévoient d’avoir recours à une Plateforme de dématérialisation Partenaires (PDP) pour échanger leurs factures électroniques. Concernant la facturation des marchés publics, les organisations sont obligées d’utiliser la plateforme Chorus Pro qui a connu nombre de déboires lors de son déploiement global en 2011 mais seraient à ce jour corrigés.

Côté pile, le baromètre montre une meilleure maturité par rapport à l’année précédente car elles se sont davantage dotées d’outils et pratiques de facturation numérique. Côté face, un reliquat d’un quart des répondants estime que leur entreprise ne sera pas prête au 1er juillet 2024, ce qui pose questions. A ce jour, l’EDI reste la solution la plus utilisée dans les cycles de facturation, équipant plus de 50 % des entreprises interrogées.

« Les Plateformes de Dématérialisation Partenaires sont plébiscitées par les entreprises pour échanger leurs factures électroniques : 78 % d’entre elles, versus 57 % en 2022, comptent ainsi utiliser leur solution actuelle, une autre PDP ou une combinaison de plusieurs PDP. 81 % des grandes entreprises feront appel à une ou plusieurs PDP contre
74 % des ETI
 » explique Christophe Viry, Product Marketing Director, Generix Group dans un plaidoyer pro domo.

Une mise en œuvre encore très complexe

Point important, le coût total estimé de la mise en conformité varie de 500 000 euros pour 37 % des répondants à plus d’1 millions d’euros pour 36 % des responsables interrogés. Concernant les très grandes entreprises, la note finale pourrait dépasser les 10 millions d’euros, c’est le cas de 6 % des répondants. Le délai de mise en production estimé, serait, quant à lui, en baisse. Ainsi, pour 65 % de l’échantillon interrogé, le projet durera 9 mois ou moins, alors qu’elles étaient 54 % à estimer un délai de plus de 9 mois en 2022.

Il ne faut pas pour autant négliger les freins de la mise en place généralisée de la facturation électronique. Notamment, la cohabitation de trois formats de facture obligatoires. De plus, le recours à plusieurs PDP privées peut compliquer la mise en œuvre des échanges de factures dématérialisées. Ces plateformes PDP sont-elles prêtes à traiter avec efficacité, sans erreurs ou blocages, plusieurs milliards de factures et en toute sécurité ? Nous aurons une réponse plus précise après la mise en application des obligations légales de la facturation électronique.