Les entreprises sous-estiment encore largement les avantages que peuvent leur procurer les solutions de gestion financière. « La digitalisation et l’automatisation ont démontré leur efficacité et apportent pourtant des avantages considérables en cette période d’inflation où les entreprises cherchent à réduire leurs coûts et optimiser leurs finances », rappelle Nicolas Steib, Directeur commercial France chez Payhawk.
Cette plateforme globale de gestion des dépenses vient de publier une étude intitulée
« Enjeux des DAF : automatiser pour répondre aux défis de 2024 ». Premier constat de cette enquête, l’inflation oblige les organisations à revoir leur stratégie financière.
Tâches monotones
Plus de la moitié des leaders financiers interrogés déclarent en effet que l’inflation a affecté leur stratégie. Ces changements stratégiques ont des conséquences puisque 44 % des répondants ont été contraints de revoir leurs plans au niveau des frais professionnels (déplacements, dépenses professionnelles), mais aussi concernant leurs projets d’investissements technologiques (39 %).Près de la moitié des DAF identifient le manque de fonds (49 %) et les coûts opérationnels imprévus (42 %) comme les principaux obstacles dans l’exécution de leurs stratégies financières.
Pourtant, l’automatisation et la digitalisation de la gestion financière restent perfectibles. Près de deux tiers des cadres interrogés n’ont pas encore automatisé leur gestion financière pour réduire le temps consacré aux tâches monotones (64 %).
À noter qu’un tiers de ces répondants prévoit toutefois tout de même son implémentation à moyen terme (31 %). Cette non-digitalisation entraîne une perte non négligeable de plus de 5 heures par mois pour un quart (25 %) des répondants dans leur domaine d’activité.
Or, l’automatisation permet pourtant de gagner du temps, de réduire les erreurs et donne aux directeurs financiers le temps de se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée.
En lien avec l’automatisation, le phénomène de digitalisation des processus financiers est cependant amorcé. Mais, il est loin d’être terminé. Pour deux tiers des leaders (67 %), moins de 50 % de leurs processus financiers sont digitalisés, la majorité étant digitalisée de 25 à 50 % (33 %).
Facteurs ESG
La majorité des DAF (72 %) indique également que leurs salariés commettent des erreurs lorsqu’ils déclarent leurs dépenses. Un constat qui pointe les opportunités en matière d’optimisation du temps pour les CFO, ainsi que les changements à opérer pour les entreprises.L’adaptation aux évolutions réglementaires n’est pas un frein. Si 26 % des répondants voient les changements réglementaires ou fiscaux soudains comme sources d’obstacles dans l’exécution de leur stratégie financière, ils estiment pour 74 % d’entre eux que leur réactivité et capacité d’adaptation à ces changements est forte.
Peu étonnant alors que la très grande majorité des organisations (77 %) déclarent qu’elles sont déjà ou seront prêtes à temps concernant l’évolution de la réglementation de la facturation électronique.
Enfin, 72 % des leaders déclarent que les préoccupations environnementales et les facteurs ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont importants pour les investisseurs et les entreprises. Ainsi, même si 89 % des leaders n’ont pas encore mis en place de telles initiatives, 70 % déclarent qu’ils prévoient de le faire.
En conclusion, il est essentiel pour les DAF de tirer davantage parti du numérique et de l’automatisation pour prendre en charge de nombreuses tâches chronophages et monotones, mais aussi limiter les erreurs.