Une étude Vanson Bourne commandée par Microsoft et LzLabs révèle que 94 % des décisionnaires IT envisagent de quitter le mainframe.
Notre article s'accompagne également d'une infographie. Voir ci-dessous.
Coût élevé et trop grande inflexibilité induite sur le métier..., le mainframe n’aurait plus la côte auprès des décisionnaires IT. Tout du moins ceux interrogés par Vanson Bourne pour Microsoft et LzLabs.
- 94 % des décisionnaires IT envisageraient de sortir du mainframe ;
- 77 % pensent que leur entreprise devrait avoir initié la migration de leur système mainframe.
Ainsi, pour les trois quarts des décideurs, le processus de migration de leur système mainframe devrait déjà être entamé afin de pérenniser leur activité, rester compétitifs et traiter le déficit croissant de compétences.
La difficulté de maintenir le mainframe
L’étude montre combien les compétences nécessaires pour maintenir et gérer opérationnellement les applications clés, hébergées dans des systèmes mainframe, sont en diminution forte dans les entreprises.
- 81 % des décideurs expriment leur inquiétude sur le manque de compétences en matière de mainframe au sein de leur équipe IT.
- 32 % confirment avoir recours à l’externalisation pour réduire le risque associé, mais que cette pratique ne fait qu’augmenter le coût de maintenance du système.
L’image d’IBM à la baisse
Les décideurs IT sont 71 % à pointer la rigidité de leur système mainframe, qui limiterait leur capacité d’innovation. Ainsi, ils sont 84 % à qualifier la modification des applications mainframe existantes de ‘difficile’.
Ils critiquent également la stratégie d’IBM. Un décideur sur deux (50%) estime que la priorité du géant de l’informatique n’est pas le mainframe, mais Watson et les services cloud.
Quelles techniques pour s’affranchir du mainframe ?
Le besoin d’innover est un facteur clé dans la décision de s’affranchir du mainframe. Ainsi les possesseurs des grands systèmes marquent un fort intérêt pour les technologies modernes :
- 96 % - L’open source ;
- 85 % - Le déploiement dans le cloud.
Face à ces perspectives, la limitation de la capacité de la DSI à innover de mesure dans le mainframe par :
- 71 % - sa rigidité ;
- 69 % - son coût.
Le discours qui commente l’étude se veut également tranchant. Thilo Rockmann, président de LzLabs, invoque « des décennies de procrastination (...) Des entreprises désormais sévèrement entravées par le coût et la rigidité extrêmes de leurs systèmes historiques, ce qui les rend incapables de tenir le rythme face à des concurrents plus agiles de leur industrie ».
Par contre, pas de discours d’accompagnement chez Microsoft… La prudence serait-elle de mise pour ne pas froisser les clients du mainframe ?
Source : « LzLabs & Microsoft Mainframe Modernization Survey 2018 »
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