Le rapport, élaboré à partir d’une étude conduite par TRUE Global Intelligence et dirigée par Splunk, constate que les entreprises ont conscience de la valeur des données. Mais cette étude pointe aussi leur inquiétude quant à la gestion d’un volume de plus en plus important…
La data est au cœur des organisations. C’est plus qu’une évidence. Mais entre cette prise de conscience et leur traitement efficace, il y a encore un gouffre. C’est le constat de l’étude commanditée par Splunk, fournisseur de la plateforme Data-to-Everything.
Son enquête repose sur les réponses de 2 259 décideurs IT et métier aux États-Unis, en France, en Chine, en Australie, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Japon et aux Pays-Bas.
Les deux tiers (67 %) des personnes interrogées pensent que le volume des données sera multiplié par près de cinq d’ici 2025. L’étude montre que les décideurs voient une opportunité significative dans cette explosion de données, et qu’ils pensent que les données sont très ou extrêmement précieuses pour le succès global de leur entreprise (81 %), l’innovation (75 %) et la cybersécurité (78 %).
Dark data
La très grande majorité (81 %) pense que les données sont très ou extrêmement précieuses. L’industrie des services financiers (61 %) est le secteur le mieux placé pour bénéficier de la prochaine vague de données, loin devant la fabrication (33 %) et la vente au détail (32 %), selon Splunk.
Manifestement, tous les secteurs ne seront pas prêts. Plus de la moitié des professionnels interrogés (57 %) craint que le volume des données n’augmente plus vite que la capacité de leur entreprise à les gérer.
Or, la gouvernance de la donnée reste encore un concept pour de nombreuses organisations. Ainsi, en France, 59 % des participants indiquent que personne ne parle de l’impact de l’ère des données dans leur entreprise.
La preuve, 66 % des décideurs IT et métier indiquent que la moitié ou plus des données de leur entreprise sont des dark data (inexploitées, non quantifiées, inutilisées), soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente.
47 % reconnaissent d’ailleurs que leur organisation ne sera pas à la hauteur d’une augmentation rapide du volume de données. Selon les participants français, l’adoption de ces technologies va vraisemblablement résoudre une partie des problèmes de dark data, mais risque d’en aggraver d’autres.
La puissance des données
Or, ce volume ne cesse, et ne cessera, c’augmenter à cause de technologies émergentes parmi lesquelles l’Edge Computing, les réseaux 5G, l’Internet des objets (IoT), l’Intelligence artificielle et la Réalité augmentée et virtuelle (AR/VR).
Parallèlement, la moitié (49 %) des personnes interrogées pensent utiliser que ces mêmes technologies permettront de dompter la puissance des données. Cependant toutes technologies confondues, en moyenne, ils ne sont que 42 % à indiquer qu’ils les comprennent très bien.
La preuve, les professionnels ont une confiance variable dans leur compréhension du potentiel de la 5G : 59 % en France, 62 % en Chine et seulement 24 % au Japon.
Si le principal défi est la difficulté à gérer les données, les entreprises constatent aussi qu’elles manquent de personnel compétent et de capacités à découvrir et à utiliser les dark data.
« Comme le démontre cette nouvelle étude, les entreprises comprennent la valeur des données, mais elles sont dépassées par l’effort d’ajustement aux nombreuses opportunités et menaces que représente cette nouvelle réalité. Les opportunités sont innombrables pour les entreprises prêtes à apprendre et à s’adapter rapidement, à adopter les nouvelles technologies et à exploiter la puissance des données », explique Doug Merritt, Président et PDG de Splunk.