Plusieurs défis se présentent et d’abord faire face au nombre et à la complexité croissants des SGDB. Migration vers le cloud, livraison continue des projets avec le DevOps et désormais l’introduction de l’IA, ces impératifs se heurtent au manque de profils qualifiés dans ce domaine.

L’étude très détaillée de Redgate, acteur de la gestion des bases de données (SGDB) explore leurs avantages mais surtout les problèmes que rencontrent les entreprises. La proportion d’entreprises qui utilisent au moins 2 SGDB est passée de 62 % en 2020 à 79 % en 2024. Il s’agit de 4 principales applications, SQL Server, Oracle, MySQL et Postgres.

Les défis de l'intégration des changements de base de données dans un processus DevOps figurent dans le graphique ci-dessous. Le premier challenge est de surmonter les différentes approches du développement d'applications et de bases de données (31 %) suivi par la synchronisation des modifications (28 %) et enfin la protection des données sensibles (21 %).



Le plus grand obstacle dans un contexte DevOps reste le manque de compétences pour
42 % des répondants. Face à ces défis, le besoin de collaboration entre les développeurs, les administrateurs de bases de données et les équipes de production devient primordial et ne fait que croître. Parmi les freins, figurent, en tête de liste, la complexité de l'intégration
(22 %), l'incapacité perçue d’exploiter toutes les ressources d’un SGDB (20 %) et le travail en silos (20 %).

La migration vers le cloud n'est pas toujours rentable

Des stratégies telles que le « Lift&Shift » à savoir la migration vers le cloud d’applications et leurs données sans modification de l’application sont encore mises en œuvre ce qui est à déconseiller. A noter, certains répondants prévoient de réduire le recours au cloud, le coût étant cité en première raison. Un tiers du panel avait recours en 2023 à un mode hybride (cloud et on premise) de mode de production des SGBD, un chiffre en légère hausse
depuis 2020.



Le défi majeur pour la gestion optimale des bases de données est de combler le fossé entre les besoins et un nombre suffisants de profils qualifiés dans ce domaine. Cela passe singulièrement par des actions de formation et une culture de l’apprentissage en continu.

Le choix entre l'infrastructure en tant que service (IaaS) et la plateforme en tant que service (PaaS) est un élément instructif de l’enquête. Une majorité de répondants, soit
39 %, utilisent désormais le PaaS, sans doute en raison des pressions croissantes et des demandes de livraison plus rapides. Le recours au IaaS n’est que de 23 % car il nécessite plus de maintenance.

Le recours à l’IA pour la gestion des SGDB est encore faible mais il est appelé à croitre

L'adoption de technologies émergentes telles que l'IA générative est encore limitée, 20 % des personnes interrogées disant qu'elle a été mise en œuvre dans leurs pratiques de gestion de bases de données. Une fois de plus, cette faible adoption est attribuée, en particulier au manque de formation, une préoccupation récurrente dans de nombreux secteurs de l’IT.

Reste à mettre en musique ces bonnes pratiques pour optimiser la gestion des SGBD. Un défi de plus pour l’IT.