La législation impose la destruction physique des supports SSD déclassés contenant des données confidentielles du secteur public. Mais dans tous les autres cas, leur effacement par logiciel est grandement souhaitable pour des raisons de protection de l’environnement.
Selon une étude de Coleman Parkes Research pour Blancco Technologies, portant sur 70 organismes publics, l’État français dépense chaque année jusqu’à 2,17 millions d’euros pour la destruction physique des disques SSD, une mémoire flash de stockage de données pour les ordinateurs portables, les ordinateurs de bureau et les serveurs. Les interrogés déclarent avoir détruit une moyenne globale de 1 748 disques SSD par an, soit le chiffre le plus élevé de tous les pays étudiés.
« L’État français et les organismes du secteur public traitent certaines des informations parmi les plus sensibles au monde. Plusieurs facteurs, notamment l’accélération de la transformation numérique, la hausse du nombre de violations de données dans le secteur public et les initiatives mondiales en faveur de la durabilité viennent modifier le paysage de la gestion des données », affirme Yves Gheeraert, directeur de Blancco pour le Benelux, la France et l’Europe du Sud, qui poursuit « Dans un contexte de pressions environnementales et financières de plus en plus fortes, ces opérations publiques doivent gagner en durabilité et en efficacité tout en restant hautement sécurisées. Les organismes du secteur public devraient prendre en considération les alternatives pour l’effacement des données des SSD, cela permettrait de réduire leur empreinte carbone ainsi que leurs coûts. »
Une politique environnementale à revoir
L’étude montre que les organismes du secteur public n’utilisent pas beaucoup les solutions logicielles d’effacement des données des disques SSD, ce qui leur permettrait de réduire l’empreinte carbone ainsi que les couts du remplacement de ces disques. Un effacement dans les règles ne se limite pas à un simple formatage de disque dur, une méthode adoptée par 80 % des répondants français qui ont participé à l’étude. Ils déclarent formater les disques pour effacer les données mais dans ce cas, une grande partie d’entre elles peut être encore récupérée grâce à des outils d’analyse facilement accessibles en ligne. La destruction physique des disques SSD est considérée comme plus rentable que les autres solutions d’effacement par 52% des participants à l’étude de Blancco. Près d’un tiers des répondants affirment ne pas connaitre de méthodes efficaces d’effacement logicielles et une proportion quasi identique pense qu’il n’existe pas de solution alternative, certifiée, à la destruction physique des supports SSD.
Parmi les organismes publics qui les confient à un prestataire spécialisé dans le recyclage, seuls 7 % d’entre eux sont « tout à fait d’accord » pour affirmer avoir totalement confiance dans le processus de destruction mis en place au sein de leur organisme (40 % d’entre eux sont « légèrement d’accord»). Au final, pour 36 % des répondants français à l’étude, les disques SSD seuls, à savoir séparés d’un ordinateur, sont envoyés hors site pour destruction physique.
Il reste encore beaucoup à faire pour tendre vers une durabilité accrue des supports de stockage SSD.