La gestion de la performance des applications (ou Application Performance Management - APM) était auparavant considérée auparavant comme un outil d'exploitation informatique de niche. Les déploiements étaient limités. Ces solutions vont être de plus en plus adoptées par des entreprises qui privilégient l’amélioration de lm’expérience client.
Les clients et les utilisateurs ne veulent plus attendre. Tout doit être rapide. Par conséquent, la surveillance et la gestion des performances d’une application, d’une base de donnée ou d’un serveur sont devenues prioritaires.
Selon les analystes de Gartner, au cours de la période 2018 à 2021, l'utilisation de cette catégorie d’outils devrait être multipliée par quatre. D'ici 2021, l'APM surveillera 20 % de toutes les applications d'entreprise, mais également la performance des clouds hybrides.
Un rapport de Research in Action confirme cette tendance : environ 57 % des organisations migrent actuellement vers une nouvelle solution APM, pilotent une autre solution ou prévoient de migrer vers une autre solution dans les trois prochaines années.
Pourquoi un tel engouement ?
Dans un autre rapport, publié en mars dernier, ce même cabinet rappelle que ces outils sont « utiles à un nombre croissant d'acteurs du secteur informatique et, de plus en plus, à l'entreprise de façon générale. Étant donné que de plus en plus d’organisations ont entamé (ou envisagent) un projet de transformation numérique et ont adopté une stratégie de déploiement hybride et Multicloud, l'APM est devenu encore plus important pour la réussite de leur mutation ».
Visibilité approfondie de l'expérience client
En s’appuyant sur différents types de données, les APM permettent de mesurer les performances de différentes briques IT. L’objectif est aujourd’hui bien défini : optimiser l’expérience client (ce qui s’étend dorénavant à l’expérience utilisateur métier).
L’usage d’une application et le parcours sur un site doivent, notamment, être fluides et ne souffrir d’aucun ralentissement ou bug. Lorsqu'ils sont correctement mis en œuvre, les solutions d’APM offrent une visibilité approfondie de l'expérience client.
L’APM doit être considérée comme une solution permettant de repérer des indicateurs auxquels les équipes IT ne font pas toujours attention. Se focaliser sur les éléments mesurables de l'infrastructure (CPU, disques durs, serveurs…) n’est en effet plus suffisants.
Ce type de monitoring reste bien sûr très important, mais il ne permet pas de mesurer le niveau de satisfaction des utilisateurs devenus de plus en plus versatiles et exigeants. L'environnement IT est très dynamique, avec des microservices interconnectés, des conteneurs, une infrastructure sans serveur et d'autres éléments.
Les entreprises ne publient plus de logiciels sur une base mensuelle, mais en continu. Or, l’accélération des mises sur le marché et la réduction des cycles de développement peuvent être à l’origine d’erreurs.
L'excellence opérationnelle numérique
Pour maintenir des niveaux de performance élevés qui améliorent l'expérience client, les entreprises doivent intégrer une attitude plus proactive. Repérer le grain de sable qui pénalise le bon fonctionnement d’une application est déterminant.
Et cela passe notamment par l’intégration de l’APM. Ces outils permettent d’analyser avec précision les impacts des mesures prises par l’équipe IT : une productivité améliorée, une vitesse de téléchargement accrue, voire une évolution des parts de marché.
Dans l'idéal, les solutions APM ne doivent pas être réservées aux DSI. Les équipes DevOps, marketing, commercial peuvent s’appuyer sur différents KPI pour constater l’efficacité d’une API ou d’une nouvelle version d’un site web.
L'APM devrait être de plus en plus utilisé et adapté au fur et à mesure de l’intégration de la culture DevOps dans les entreprises. L’APM ne doit pas être considéré comme une baguette magique. Mais il pourrait devenir le pivot de l'excellence opérationnelle numérique.
Source : Gartner