Selon une étude de Nexthink, spécialiste des solutions Digital Workplace (environnement de travail numérique), la moitié des licences de logiciels restent inutilisées par les employés. Plus surprenant, et même s’il faut sans doute pondérer ce chiffre, seuls 5 % des responsables informatiques ont une vision complète du nombre total de licences logicielles actives. Plus globalement, une autre étude de CIO montre que seules 45 % des entreprises ont mis en place une politique de réduction des budgets IT. Comme dans tout projet numérique d’envergure, il convient d’abord d’analyser l’utilisation réelle des ressources, qu’il s’agisse du matériel, des logiciels ou du cloud. Côté logiciel, la surveillance active de l’usage des applications sur une période significative est indispensable.
Côté matériel, deux écueils se présentent aux décideurs IT. Soit dépenser trop d'argent pour remplacer du matériel en parfait état, soit retarder le remplacement des équipement obsolètes, serveurs, équipements réseaux, etc. Dans tous les cas, cela coute du temps et de l’argent. Pour avoir une bonne vision du parc informatique, il importe de faire un audit sur ce qui marche et reste donc à conserver et sur le matériel obsolète. Dans ce dernier cas, reste alors à examiner attentivement les composants d’un équipement tels, par exemple, la mémoire vive, l'autonomie de la batterie et l'espace disque qui peuvent obérer sérieusement les performances.
À partir d'un échantillon de 1,38 million d'appareils d'ancienne génération (+3 ans), Nexthink a constaté que 20 % d'entre eux fonctionnaient parfaitement bien et n'avaient pas besoin d'être remplacés. Sur ce même échantillon, seulement 2 % devaient être remplacés par un nouveau matériel. Seules 21 % des entreprises et administrations disposent aujourd’hui d'indicateurs pour connaître les services et applications réellement utilisés et ceux qui le sont moins.
Le FinOps, un outil de contrôle des dépenses cloud sous utilisé
Un rapport de Flexera mentionné dans IT SOCIAL indique que de nombreux professionnels déclarent que leurs dépenses liées au cloud public ont dépassé le budget de 13 % en moyenne. Dans l’étude de CIO, seulement 14 % des entreprises ont mis en place une politique de réduction de leurs factures cloud, tandis que 70 % n'ont pas adopté cette approche et 66% n’ont pas mis en place de démarche FinOps. L’augmentation des couts de l’énergie, la difficulté à contrôler l’utilisation des services cloud, la complexité des factures qui nécessite une véritable expertise sont autant de facteurs qui plaident pour une gestion plus efficace et rigoureuse du cloud.Mieux gérer les tickets d’intervention, réinternaliser les compétences, utiliser les outils d’automatisation
Les tickets d’intervention ne sont que la partie émergée de l'iceberg selon Nethink dont l’étude indique que seule la moitié des problèmes informatiques sont signalés. Une gestion des priorités s’avère donc nécessaire pour gérer efficacement le volume des tickets d’intervention. L’identification et la résolution des problèmes latents permettent aussi de réduire, au final, les coûts.Autre piste, la réinternalisation des compétences. L’étude de CIO montre que 46 % des entreprises et administrations ont déjà réinternalisé le savoir faire des experts pour la gestion des actifs critiques.
Da manière globale, l’examen fin du budget par fournisseur, encore peu effectuée, est à conseiller. Mais dans tous les cas, aucune solution pérenne ne peut faire l’impasse sur l’adhésion des salariés aux projets de la DSI.