Dans un monde d’informatique hybride, une approche cloisonnée de la gestion informatique est obsolète. La consommation du cloud - qu’il s’agisse d’une approche publique, privée ou hybride - continue de se développer dans tous les secteurs verticaux comme le souligne le rapport de Flexera.

L’édition 2022 sur l’état du cloud de Flexera est sans surprise ! L’adoption du cloud continue de se généraliser. Les gros utilisateurs (actuellement plus de 25 % des charges de travail dans le cloud) sont passés à 63 %, contre 59 % en 2021 et 53 % en 2020.

Autre constat, les professionnels ayant participé à l’étude de Flexera et qui ont déclaré une « utilisation légère » sont passés de 19 % à 14 %. Ces deux statistiques sont cohérentes avec l’adoption croissante du cloud et la nécessité de rester compétitif dans un monde numérique en constante évolution.

Cependant, le ciel n’est pas tout bleu. Les coûts du cloud continuent d’augmenter, et la quantité de gaspillage reste élevée. Pour la sixième année consécutive, l’optimisation de l’utilisation actuelle du cloud est toujours l’initiative principale de toutes les personnes interrogées.

Le besoin d’équipes FinOps ou de moyens similaires pour améliorer les initiatives de réduction des coûts reste plus que jamais une priorité. Car l’utilisation croissante du cloud public entraîne une hausse des dépenses pour les entreprises de toutes tailles.

Les dépenses liées au cloud public représentent désormais un poste important dans les budgets informatiques.

Ainsi, 8 % de toutes les personnes interrogées dépensent plus de 60 millions d’euros et plus de la moitié dépensent plus de 2,4 millions par an dans le cloud public.

Il est à noter que l’utilisation des principaux fournisseurs de cloud public évolue au sein des entreprises. L’écart entre les fournisseurs de clouds a continué à se réduire d’année en année, l’utilisation d’Azure dépassant celle d’AWS dans plusieurs cas pour la première fois au cours des onze années du rapport.

Et si les petites et moyennes entreprises (PME) sont toujours plus susceptibles de dépenser leurs euros de cloud sur AWS plutôt que sur Azure, le rapport a également révélé que les dépenses globales des PME ont considérablement augmenté. La moitié (53 %) d’entre elles dépensent désormais 1,2 million d’euros par an, contre 38 % en 2021.

Presque toutes les organisations ont utilisé le multi-cloud : 89 % des répondants déclarent avoir cette stratégie. C’est donc la norme de facto, mais la façon dont les entreprises parviennent au multicloud varie en fonction de leurs besoins et de la combinaison de fournisseurs choisis.

D’ailleurs, 79 % des personnes interrogées déclarent intégrer plusieurs clouds publics, et 60 % déclarent utiliser plus d’un cloud privé. La combinaison la plus courante est un mélange de plusieurs publics et privés.

Revers de la médaille, les architectures multi-clouds sont plus complexes et plus plus difficiles à gérer. Les outils multi-clouds apparaissent comme essentiels pour gérer ces ressources de manière rentable et garantir une gouvernance et une sécurité (pour la première fois, les outils de sécurité multi-clouds ont pris la première place).

Les stratégies multi-clouds restent donc dominantes, mais la manière dont elles prennent forme varie. Les approches hybrides sont adoptées par environ quatre répondants sur cinq Répondants.