Problèmes de sécurité, coûts imprévus, soucis de performance, problèmes de compatibilité et temps d'arrêt du service poussent des organisations à quitter partiellement le cloud. Elles privilégient le cloud hybride en exploitant la flexibilité du cloud public et la sécurité du cloud privé pour héberger les données sensibles.

La récente étude de Citrix, acteur, notamment, de la virtualisation et du réseau, confirme une prise de recul par rapport au cloud présenté il n’y a pas si longtemps comme la solution idéale permettant de réduire drastiquement les coûts IT. Le cloud hybride est aujourd’hui censé rassembler le meilleur des deux mondes. Côté pile, le cloud privé permet de mieux gérer les informations sensibles et critiques et côté face, le cloud public autorise la prise en compte des pics de charge de travail durant les événements ponctuels. Mais réunir ces deux approches du cloud n’est pas simple et la redondance entre les modèles de cloud peut entraîner des coûts élevés. De plus, la mise en œuvre d’un cloud hybride est complexe et nécessite une connectivité réseau robuste. Cela suppose des coûts importants en termes d’abonnement, d’installation et de maintenance par des équipes IT bien formées et expérimentées.

Selon Citrix, une majorité des responsables IT envisageraient un rapatriement des ressources informatiques depuis le cloud vers le local, au moins en partie. Parmi les principales raisons invoquées figurent des problèmes de sécurité inattendus (41 %) et des attentes trop élevées des métiers pour certains projets (29 %).

L'incapacité à répondre aux demandes internes des métiers ou la capacité à les définir correctement sont cités comme des facteurs de rapatriement des ressources pour 23 % du panel. En bref, parmi les raisons les plus courantes qui plaident pour le retour vers l’hébergement en interne, on trouve les problèmes de sécurité, les coûts imprévus, les problèmes de performance et de compatibilité ainsi que les temps d'arrêt du service.

Des coûts du cloud plus élevés que prévu

Nous l’avons publié dans IT SOCIAL à de nombreuses reprises, les dépenses cloud explosent. Dans l’étude de Citrix, plus de 29 % des DSI expliquent que le transfert de projets de l'informatique sur site vers le cloud était plus coûteux que prévu. Cependant,
65 % des répondants déclarent que ce transfert était financièrement prévisible. Bien noter que la balance coût vs bénéfice d’une infrastructure cloud par rapport à l'infrastructure on premise varie considérablement en fonction de la taille des entreprises et des usages requis. Ainsi, les TPE et PME privilégient le cloud public en raison de contraintes budgétaires. La quasi-totalité soit 93 % des responsables IT reconnaissent que le cloud peut contribuer à prévenir les incidents de cybersécurité car les prestataires disposent de moyens de sécurisation plus avancés que les clients des TPE ou PME.

Malgré l'échec de certains projets, 70 % des personnes interrogées se disent cependant prêtes à en lancer de nouveaux à court terme. Mais plutôt que d'opter pour une approche entièrement cloud, la tendance serait désormais de placer une majorité des ressources calcul et données sur le cloud et l’autre partie en local. Actuellement, la moitié des DSI gèrent des projets hybrides, on premise et cloud en Saas, Iaas et Paas et sont toujours à la recherche du meilleur équilibre entre toutes ces technologies.