La dernière étude de Dynatrace sur l’utilisation du cloud confirme d’autres analyses sur les problèmes de gestion du multicloud. En moyenne, l’environnement multicloud des organisations ne couvre pas moins de 12 prestataires différents. L’enquête porte sur un large panel de 1300 DSI appartenant à de grandes entreprises aux Etats-Unis, Amérique latine, Europe et Moyen-Orient et la zone Asie-Pacifique. Une large majorité des responsables IT, soit 88 %, déclare que la complexité de gestion du cloud a augmenté au cours des 12 derniers mois. Une proportion équivalente indique que cette difficulté obère notablement l’expérience client. Enfin, 84 % des interrogés pointent le fait que la complexité du multicloud ouvre des brèches de sécurité.
En moyenne, l'environnement multicloud fait appel à 12 plateformes et services différents. Pour faire face à cette gestion protéiforme, les organisations n’utilisent pas moins de
10 outils différents de contrôle pour gérer les applications, les infrastructures et l’expérience des utilisateurs. Revers de la médaille, ce chiffre pléthorique d’utilitaires, plateformes et de tableaux de bord est vue par 85 % des responsables IT comme un poids supplémentaire qui vient alourdir et complexifier leurs tâches.
Kubernetes, plateforme de choix pour adapter les applications héritées au mode
cloud-natif, ajoute un degré supplémentaire de complexité pour gérer, en temps réel, la surveillance des environnements en nuage et des dépendances des logiciels. Conséquence, cela retarde les projets de migration des applications critiques.
En France, les réponses des DSI dépassent les résultats des organisations à l’international
La quasi totalité du panel (92 %) de l’enquête de Dynatrace sur l’hexagone affirme que la complexité de l'environnement multicloud rend plus difficile l’expérience client. Plus de la moitié, soit 53 % des répondants, estiment que cette complexité de gestion va encore s’accroître.Plus préoccupant, 88 % des responsables IT affirment que les piles technologiques natives liées au cloud génèrent une explosion de données qui dépasse la capacité de gestion par des humains. Comme leurs confrères à l’international, les DSI français se servent en moyenne de 10 outils différents pour gérer les applications, l'infrastructure et l'expérience utilisateur.
Une proportion notable de 81 % des responsables IT déclare que le temps que leurs équipes passent à mettre à jour les outils de surveillance et à préparer les données pour l'analyse, réduit le temps nécessaire à la gestion des données et à l’innovation.
Dans tous les secteurs d’activité observés par Dynatrace, services financiers, distribution, transports, administration publiques, logiciels et services, la réduction du nombre d’outils utilisés s’impose largement dans les réponses des DSI. D’autre part, l’étude de Dynatrace, prévoit un usage accru aux outils d’automatisation appuyés par l’IA. C’est le cas des
trois-quarts des DSI dans le secteur financier, de 71 % des responsables IT dans la distribution, de 90 % des DSI du secteur des transports ou encore de 83 % de ceux appartenant aux institutions gouvernementales.
Il faut cependant rappeler une évidence, les outils reposant sur l’IA ne sont pas des baguettes magiques et il faut soigneusement les paramétrer pour en tirer le meilleur parti et éviter surtout d’ajouter des problèmes supplémentaires.