Les entreprises françaises ont montré un vif intérêt pour la technologie afin d'automatiser les processus et d'accroître l'efficacité. Mais elles ont encore un long chemin à parcourir lorsqu'il s'agit d'adopter ces processus dans l'ensemble de l'entreprise.

Les résultats de l'étude d’Alteryx, spécialiste de l’analytique dans le cloud, révèlent plusieurs incohérences dans la manière dont les données sont partagées et utilisées au sein de l'entreprise. 

La confiance est classée comme l'élément le plus important (29 %) et l'analyse des données est classée en troisième position par 12 % des 2 800 décideurs commerciaux et informatiques, data analysts et dirigeants d'entreprises d'Amérique du Nord, d'Amérique latine, d'Europe, d'Asie et du Japon. 

Si beaucoup voient les avantages évidents de l'utilisation des données dans l'ensemble de l'entreprise et si 57 % affirment être engagés dans la prise de décision fondée sur les données, près de la moitié (45 %) déclarent que leur entreprise n'en est qu'à ses débuts en matière de données.   

Peu de décisions automatisées

Mais seulement 20 % d'entre eux estiment que des données de bonne qualité font partie des trois éléments les plus importants pour une prise de décision optimale. Par ailleurs, 72 % déclarent que les employés prenant des décisions ne devraient pas avoir accès aux données.

Alors que la réduction du temps d'accès à la connaissance est devenue essentielle à la prise de décision, l'automatisation des gains d'efficacité présente des avantages indéniables.

La majorité (70 %) des décideurs français pensent que la fréquence des mises à jour de leurs analyses pourrait être encore augmentée grâce à l'automatisation, mais il est intéressant de noter que cela n'intéresse que 54 % d'entre eux, et que seulement 21 % des décisions sont actuellement automatisées. 

On peut alors se demander quelle est la cause de ce paradoxe. Dans le cadre de la discussion sur l'état de la culture organisationnelle de la donnée, seuls 22 % des répondants déclarent avoir un niveau élevé de confiance dans la qualité des données, et seuls 22 % ont un niveau élevé de maîtrise des données et d'engagement en faveur de la formation continue et de l'habilitation.  

Réservé aux cadres supérieurs !

Mais cette étude révèle également un écart important entre ce qu'ils pensent être bénéfique pour l'entreprise et ce qu'ils mettent réellement en place en termes d'intelligence et de prise de décision basées sur les données. 

L'étude met en évidence le cloisonnement des données dans les entreprises françaises. Plus des trois quarts des personnes interrogées (78 %) confirment que la possibilité d'accéder aux données et de les analyser pour prendre des décisions a un impact positif – les principaux avantages étant une meilleure collaboration (55 %), une productivité accrue (48 %) et une prise de décision plus rapide (42 %).

Cependant, selon 40 % des personnes interrogées, seuls les employés qui prennent des décisions ont actuellement accès aux données dans leur organisation - tandis que 72 % des personnes interrogées ne pensent pas que les employés qui prennent des décisions devraient avoir accès aux données. 

Il est surprenant de constater que 32 % des personnes interrogées déclarent que seuls les cadres supérieurs ont accès aux données pour prendre des décisions.