La migration vers le cloud public ne ralentit pas. Mais son utilisation croissante entraîne une hausse des dépenses pour les entreprises de toutes tailles selon Flexera. Ces dépenses représentent désormais un poste important dans les budgets informatiques.

L’édition 2022 sur l’état du cloud de Flexera constate que le cloud accapare une bonne part des budgets IT. 8 % de toutes les personnes interrogées à l’occasion de cette édition dépensent plus de 60 millions de dollars et plus de la moitié dépensent plus de 2 millions de dollars.

Les dépenses liées au cloud public, sont encore plus importantes dans les grandes entreprises. 37 % ont déclaré que leurs dépenses annuelles dépassaient 12 millions de dollars et 80 % ont déclaré que leurs dépenses en matière de cloud dépassent 1,2 million de dollars par an. Des dépenses qui profitent aux trois leaders américains.

Ces chiffres sont similaires à ceux de 2021, lorsqu’un peu plus d’un tiers avait déclaré des dépenses annuelles supérieures à12 millions de dollars et 83 % avaient déclaré des dépenses annuelles de plus de 1,2 million de dollars. Le cloud public ne connait pas la crise !

Les PME gèrent des charges de travail moins nombreuses et plus petites. Il est donc logique que leurs factures de cloud computing soient également moins élevées. 22 % d’entre elles dépensent moins de 600 000 dollars par an, contre seulement 7 % des entreprises. Cependant, 53 % des PME dépensent plus de 1,2 million de dollars, contre 38 % l’année dernière.

De façon globale, les entreprises exécutent 49 % de leur workloads et stockent 46 % des données dans un cloud public. Les entreprises interrogées prévoient même d’augmenter les charges de travail et les données dans le cloud public au cours des douze prochains mois, respectivement de 6 % et de 7 %.

Ces statistiques montrent une forte évolution des mentalités. Par le passé, certaines organisations hésitaient à mettre certains types de données dans les clouds publics. L’enquête de cette année a révélé que de nombreuses personnes interrogées reconsidèrent la question.

En effet, plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré qu’ils envisageraient de transférer au moins une partie de leurs données sensibles de consommateurs ou de données financières d’entreprises vers le cloud, ce qui reflète une confiance croissante dans confiance dans les outils et processus de sécurité des fournisseurs de pour mettre en œuvre une protection adéquate.

Paradoxalement, la moitié a indiqué que la compréhension des dépendances

représentait le principal défi de la migration vers le cloud. Les deux autres défis critiques pour toutes les personnes interrogées sont les suivants :

  • l’évaluation de la faisabilité technique (de la migration d’applications sur site)
  • l’évaluation des coûts sur site par rapport au cloud

Pour les PME, la connaissance des implications du BYOL (Bring Your Own License) a été signalée comme l’un des principaux défis à relever, probablement parce qu’elles sont plus susceptibles d’utiliser plus de logiciels libres que de solutions propriétaires.