Une étude de Dynatrace révèle que les DSI se tournent vers l'automatisation et l'intelligence artificielle pour combler le fossé croissant entre les ressources informatiques limitées et l'augmentation rapide de la complexité du cloud.

Basée sur un sondage mondial, commandité par Dynatrace (spécialisée dans l’IA logicielle pour réduire la complexité des écosystèmes cloud et accélérer la transformation digitale) et mené par Vanson Bourne, cette enquête « Observability, automation, and AI are essential to digital business success » constate que les DSI sont sous pression.

Les quelque 700 DSI de grandes entreprises de plus de 1 000 employés – dont une centaine en France – doivent à la fois accélérer la transformation digitale et tenter de maitriser la complexité croissante des environnements cloud. La nature dynamique des écosystèmes multicloud hybrides amplifie cette complexité.

Soumises à une forte pression, les équipes IT n'ont que peu de temps à consacrer à l'innovation, et sont limitées dans leur capacité à prioriser les tâches susceptibles de générer davantage de valeurs et de meilleurs résultats, pour l'entreprise comme pour ses clients.

La France n'échappe pas à la tendance. Les résultats collectés dans l’hexagone auprès de 100 DSI sont en effet alignés avec les tendances mondiales : l'accélération de la transformation digitale a entraîné l'utilisation croissante de technologies cloud (pour 82 % des DSI interrogés), et avec elle l'augmentation de la complexité des écosystèmes et de la charge portée par les équipes d'exploitation, dont les DSI estiment qu'elle devrait augmenter de 26 % au cours des 12 prochains mois.

Plus des deux tiers des DSI français considèrent, à l'instar de leurs homologues internationaux, que leurs équipes passent trop de temps sur des tâches manuelles qui pourraient être automatisées.

Si 91 % des DSI français déclarent que la transformation digitale de leur organisation s'est accélérée au cours des 12 derniers mois, ils sont en revanche 66 %, soit plus que la moyenne mondiale, à penser qu'elle va continuer à s'accélérer dans les mois à venir.

Une forte majorité (69 %) déclare par ailleurs que leur environnement IT change en moyenne toutes les minutes, et près de la moitié (48 %) toutes les secondes – contre respectivement 61 % et 32 % en moyenne. Ainsi, pour 63 % des DSI français, la complexité des environnements cloud dépasse aujourd'hui les capacités de gestion humaine.

La majorité des DSI français (66 %) déclarent que l'utilisation croissante de technologies cloud va entraîner davantage d'efforts manuels et demander plus de temps pour des tâches à faible valeur ajoutée.

Plus des deux tiers (69 %) des DSI préconisent une approche radicalement différente des opérations d'exploitation, face à l'essor de Kubernetes qui accroît la complexité et rend les environnements IT trop difficiles à gérer manuellement.

Les outils traditionnels et les opérations manuelles ne suffisent plus. En moyenne, les organisations utilisent 10 solutions de monitoring à travers leurs stacks technologiques.

Mais les équipes digitales n'ont une observabilité complète que sur 11 % de leurs applications et infrastructure (12 % en France). 90 % des DSI déclarent que des obstacles les empêchent de monitorer une plus grande proportion de leurs applications.

Les DSI appellent à un changement radical. Près des trois quarts (74 %) des DSI considèrent que leur organisation perdra son avantage concurrentiel si l'IT ne parvient pas à passer moins de temps sur des tâches à faible valeur ajoutée.

Pour 84 % (86 % en France), la seule façon efficace d'y parvenir est de réduire le nombre d'outils et le volume de tâches manuelles opérées par les équipes IT pour monitorer et gérer le cloud et l'expérience utilisateur.

72 % déclarent qu'ils ne peuvent plus se contenter de brancher des outils des de monitoring ensemble pour maintenir l'observabilité. Ils ont plutôt besoin d'une plateforme unique couvrant tous les cas d'usage et constituant une source cohérente d'information véridique.

« Les bénéfices de l'automatisation pour l'IT et le métier vont bien au-delà de la réduction des coûts, explique Bernd Greifeneder, CTO et fondateur de Dynatrace. Les organisations doivent être capables de générer des revenus, de rester connectées avec leurs clients, et de garder leurs employés productifs si elles veulent survivre. Avec une plus grande automatisation, les équipes digitales peuvent tirer pleinement profit du volume et de la variété accrus des données d'observabilité issues de leurs environnements multicloud conteneurisés de plus en plus complexes ».