Selon l’une des dernières études de la société d'analyse Canalys, les dépenses en infrastructures de cloud computing ont augmenté de plus d'un tiers entre le premier et le deuxième trimestre de cette année.

Le marché du cloud se porte très bien, même si la question des licences reste très sensible. Les dépenses totales du secteur pour le second trimestre de cette année s'élevaient à 47 milliards de dollars. L’offre d’Amazon affiche désormais un chiffre d'affaires annualisé de 59 milliards de dollars, ce qui la rend plus importante que le vétéran de la technologie HP et proche de dépasser le géant chinois Lenovo.

Pour expliquer cette croissance, le directeur financier d'Amazon, Brian Olsavsky, a déclaré : « Des événements économiques perturbateurs comme le COVID ont poussé de nombreuses personnes à prendre du recul et à réfléchir à la manière dont elles souhaitent évoluer sur le plan stratégique. Beaucoup sont arrivés à la conclusion qu'ils ne veulent pas posséder et gérer leurs propres centres de données. »

Ces chiffres marquent une augmentation de 36 % du chiffre d'affaires du secteur par rapport à la même période de l'année dernière, soulignant la récente accélération mondiale de la migration des charges de travail et du développement des applications en nuage.

Outre le leader AWS, Microsoft Azure a été le second plus grand fournisseur de cloud avec une part de marché de 22 %, soit une croissance de plus de la moitié par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière.

Bien qu'il ne détienne qu'une part de marché de 8 %, Google Cloud a connu une croissance impressionnante de 66 % d'une année sur l'autre, car il prévoit d'accroître encore son influence dans la sphère du cloud.

La plateforme de cloud computing de Google a également réussi à réduire ses pertes d'exploitation au cours du trimestre à 591 millions de dollars contre une perte d'exploitation de 1,4 milliard de dollars un an plus tôt.

« La réglementation des gouvernements, notamment ceux liés à l'Accord de Paris, continuera de s'intensifier, tandis qu'une part croissante des contrats de services de cloud computing comportera des exigences de durabilité intégrées », a déclaré Matthew Ball.

Pour l’analyste en chef de Canalys,« les clients évalueront en permanence leurs fournisseurs de services de cloud et utiliseront des stratégies multi-clouds pour obtenir l'empreinte carbone la plus faible. Cependant, la transparence dans la mesure des pratiques durables devra s'améliorer. »