Un nombre croissant de tâches critiques sont transférées vers des architectures cloud publics, privés, hybrides et multiclouds. Une situation qui rend le contrôle des réseaux et  ressources numériques plus difficile. Les entreprises s’interrogent sur les solutions répondant à ce problème.

L’enquête menée en mars 2022 auprès de responsables d’entreprises françaises d’entreprises de toutes tailles par  Solarwinds, éditeur de solutions de gestion des réseaux informatique, porte sur la prise en compte de leur complexité croissante. Cette  société américaine se serait bien passée d’être sous les feux de la rampe suite à la cyberattaque  dont son logiciel Orion a servi de vecteur en 2020. Cela fait cependant de Solarwinds, un observateur privilégié  des enjeux auxquels les organisations de travail font face.

Dans cette enquête, l’éditeur américain mentionne que l’articulation du  télétravail et des taches en présentiel ont accru l’impact des environnements  distribués. La gestion des architectures cloud public, privé, hybride et multicloud devient de plus en plus complexe.  Ainsi, près de la moitié soit 43 % des répondants déclarent s’appuyer sur des stratégies de surveillance pour gérer cette complexité, mais 61 % estiment manquer de visibilité sur la majeure partie des applications et de l’infrastructure de leur entreprise. Un chiffre qui questionne sachant que moins de la moitié pensent que leur entreprise est apte à  gérer la complexité informatique de manière adéquate.

La détection des anomalies (67 %), l’analyse facile de la cause première des problèmes (60 %) et les alertes corrélées (47 %) sont cités dans l’enquête comme étant les trois principaux  points de vigilance. Point saillant, les répondants à l’étude estiment que leurs stratégies actuelles de surveillance et gestion informatique apportent une visibilité sur moins de la moitié de leurs applications et infrastructures.

 Une gestion des réseaux déficiente qui impacte le retour sur investissement

La plupart des personnes interrogées, soit 89 %, reconnaissent que le retour sur investissement (ROI) est réduit par la complexité croissante de l’informatique hybride, au cours des 12 à 18 derniers mois. A cause de ces difficultés, prés de 4 répondants sur 10 déclarent que les délais des projets dont ils ont la charge se sont accrus de quatre à sept mois.

Les principaux obstacles à l’amélioration de la visibilité des ressources informatiques et des réseaux sont les environnements technologiques obsolètes pour 47 % des répondants. Suivent les contraintes de budget pour 40 % d’entre eux, le manque de ressources de mise en œuvre pour 38 % et le cloisonnement des équipes cloisonnées  pour 38 % du panel.

La taille des entreprises joue assez peu dans les décisions d’investissement.  Côté grandes entreprises,  48 % des responsables indiquent que leur entreprise augmente et accélère les investissements, contre 41 % de leurs homologues des petites entreprises.

Au vu de cette enquête, les contraintes de budget et de temps pèsent significativement sur le ROI. L’utilisation des outils de gestion des environnements complexes doit nécessairement s’accompagner d’une vision globale du système d’information par les responsables des entreprises.