Le FaaS (Functions-as-a-Service) ou serverless pourrait bien suivre les traces de la virtualisation et de la conteneurisation, et rejoindre la tête des technologies d’infrastructure disruptives.

Concrètement, comme fonctionne le serverless ? Aujourd’hui, le développeur - et demain peut-être vous et moi - peut se concentrer sur les applications sans se soucier de l’infrastructure sous-jacente. C’est un changement important pour la construction et l’exploitation des applications.

Un concept flou qui prend forme

Même si le concept est encore flou, il peut être résumé en un environnement d’exécution géré par une tierce personne payée une fraction d’un coût pour exécuter une fonction.

  • Chez Microsoft Azure, par exemple, serverless est associé à une infrastructure invisible, de la micro-facturation, et un modèle de programmation basé sur les évènements.
  • Chez AWS et sa technologie Lambda, serverless est considéré comme la convergence du IaaS (Infrastructure-as-a-Service) et du PaaS (Platform-as-a-Service). Alexa Skills, le SDK d’Alexa destiné aux développeurs, exploite Lambda.

Pour les utilisateurs qui développent des applications natives cloud, serverless serait la dernière évolution des plates-formes d'applications qui ont commencé avec IaaS et PaaS. Attention cependant, contrairement à la virtualisation et aux conteneurs, serverless n’est pas un outil, mais un modèle d’exécution.

En quoi serverless est-il une révolution ?

Vous l’avez compris, dans la majorité de ses usages, serverless permet de se concentrer sur le code, sans avoir besoin de se soucier de l’administration ‘normale’ d’une infrastructure. C’est aussi riche en perspectives que le cloud public qui permet de ne pas investir lourdement dans des dépenses d’infrastructure.

S’il est encore trop tôt pour déterminer les cas d’usage - ce qui ne saurait tarder, les écosystèmes serverless apparaissent et ils devraient participer à son succès -, certaines limites apparaissent, dans des processus par lots par exemple, ou pour des environnements qui ne peuvent être parallélisés… à moins que Swarm dans Docker !

Pour autant émerge aujourd’hui l’expression FaaS (Functions-as-a-Service) pour qualifier une plateforme cloud serverless. C’est Amazon qui semble vouloir donner le ‘la’ sur ce modèle, après avoir indiqué son intention d’ajouter des capacités et des fonctionnalités à Lambda et à ses services.

Quant à ceux qui prônent que la révolution est dans l’IA (Intelligence Artificielle) et l’IoT (Internet des Objets), sachez qu’il se murmure que serverless pourrait bien être très prometteur comme plateforme transparente de support et de développement de l’IA, du machine learning et de l’IoT. Une révolution pour accompagner la révolution...