Une enquête d’Insight révèle qu’en dépit de la pression pour réduire leurs coûts, les entreprises laissent échapper des économies potentielles en matière de licences, d’infrastructure et de gestion de parc. Une plus grande visibilité sur ces dépenses ferait apparaître d’autres opportunités d’optimisation.

Le défaut d’optimisation des technologies coûte aux entreprises européennes au moins 2,3 millions d’euros. C’est le principal enseignement de cette enquête « L’IT échoue-t-elle à relever le défi de l’optimisation des coûts ? ».

Elle a été réalisée par Coleman Parkes au troisième trimestre 2020 auprès de 550 décideurs informatiques dans des entreprises de plus de 500 salariés au Royaume-Uni, en France, au DACH, en Italie, en Espagne, en Belgique et aux Pays-Bas.

Alors que 95 % des entreprises européennes (80 % en France) sont sous pression pour réduire leurs coûts depuis la pandémie de Covid-19, une incapacité à optimiser leurs dépenses informatiques freine nettement leurs efforts.

À titre d’exemple, les entreprises consacrent en moyenne chaque année, 2,34 millions d’euros de plus qu’elles devraient en licences logicielles, en raison de celles qui sont inutilisées. Cela représente une somme suffisante pour rémunérer 45 informaticiens spécialisés.

Depuis mars 2020, 51 % (58 % en France) des entreprises ont réduit leurs effectifs et, pour plus d’un quart d’entre elles (27 % en Europe et 21 % en France), la taille de leur équipe informatique en particulier.

44 % (39 % en France) prolongent la durée d’exploitation de leurs actifs informatiques et 34 % (39 % en France) regroupent leurs bureaux physiques. Pourtant, les entreprises ne parviennent pas à optimiser totalement leurs coûts informatiques.

Les investissements dans des domaines tels que les logiciels, le support informatique et l’infrastructure ont augmenté depuis mars 2020. Pourtant la majorité des équipes informatiques indiquent que ces investissements n’ont pas été aussi stratégiques qu’il aurait fallu, laissant ainsi une marge d’optimisation.

Cette enquête constate un manque de visibilité. Les achats imprévus par d’autres départements ajoutent 1,23 million d’euros par an au coût des services Cloud, tandis que 55 % (60 % en France) des entreprises multiplient les contrats pour les mêmes logiciels, car ceux-ci ont été achetés par différentes divisions à différents moments.

La moitié (56 % en France) de ces mêmes équipes font état de la nécessité d’optimiser leurs investissements dans le support informatique, 50 % dans les logiciels, 60 % (58 % en France) dans le cloud privé et 68 % (75 % en France) dans l’IaaS (Infrastructure as a Service).

L’étude met également en lumière un certain nombre de défis majeurs auxquels sont confrontées les entreprises pour optimiser leurs coûts informatiques :

  • 66 % (68 % en France) des entreprises comptent de nombreux matériels et logiciels en double, car elles ont eu besoin de nouvelles technologies au début du premier confinement.
  • 63 % (67 % en France) ne peuvent adapter leurs licences logicielles au nombre de leurs employés. Résultat, 84 % (87 % en France) des entreprises s’attendent à ce que les éditeurs de logiciels accentuent leurs audits de licences à la suite de la pandémie afin de vérifier que celles-ci ont bien été payées.
  • Or, 56 % (60 % en France) des organisations pensent qu’elles dépensent trop en licences. Mais elles sont incapables de confirmer cette impression et de s’atteler à y remédier, car elles ne disposent pas de SAM.
  • 69 % (72 % en France) peinent à faire face à une recrudescence du BYOD depuis mars 2020.

L’optimisation des coûts n’est pas une tâche facile et requiert souvent les compétences et connaissances de spécialistes, mais l’heure est venue d’éliminer le gaspillage et de gagner en efficacité.

« En redoublant d’efforts pour optimiser leurs coûts, elles pourraient éviter d’avoir à prendre des décisions ayant quasi certainement un impact sur leur capacité à mettre en œuvre leurs projets de transformation numérique. Il existe pour les entreprises d’innombrables opportunités d’optimiser leurs coûts et de réaliser des économies sans nuire à leur efficacité opérationnelle », insiste Emma de Sousa, SVP EMEA d’Insight.