Android, retail et ventes en ligne, hyper-localisation des entrepôts, drones, collaboration et automatisation, interconnectivité et visibilité, et lunettes intelligentes sont les 7 tendances de la Supply Chain pour 2019 selon Ivanti.
Nous voici à mi-novembre, et comme chaque année s’ouvre la saison des prévisions, prédictions et tendances pour l’année 2019 et les années à venir. Et nous vous savons friands de ces visions de notre proche avenir qui pour nombre d’entre vous guident vos décisions.
C’est pourquoi nous publions aujourd’hui notre premier article “Tendances 2019”, sur un sujet qui d’ailleurs retient régulièrement votre attention, la chaîne de distribution, Supply Chain et logistique, avec la présentation d’Ivanti Supply Chain, qui nous présente les 7 tendances, technologiques ou sectorielles, qui marqueront la supply chain l'année prochaine.
1La migration de Windows vers Android
En 2018, les systèmes d'exploitation Windows Mobile ont débuté leur périple vers leur fin de vie et, en 2019, la migration de Windows vers Android va s'accélérer. Même les entreprises qui hésitent à franchir le pas se rendront compte que la migration est désormais inévitable. Car la fin de vie des OS mobiles de Microsoft signifie que de nombreux dispositifs dans les entrepôts, faute de mises à jour et de correctifs, finiront par devenir inefficaces et vulnérables aux cyberattaques. Si ce problème n'est pas adressé, la productivité des opérations dans les entrepôts en pâtira et des interruptions du système pourraient même se produire, un scénario catastrophe dans le secteur de la Supply Chain.
La stratégie adoptée par de nombreuses entreprises est de fragmenter le processus de migration et de l'effectuer à leur rythme, bloc par bloc, ce qui s'avère bien plus gérable que de mettre tous les appareils à niveau en même temps. Ainsi, la migration est plus abordable et rentable, et permet également aux salariés de s'adapter en douceur à la nouvelle technologie. Il est même possible de donner aux terminaux les mêmes aspect et ergonomie sous Android que sous Windows, de manière à faciliter la transition et à prévenir toute perte de productivité.
2Le retail en évolution, du magasin à la vente en ligne
La tendance des consommateurs à acheter en ligne plutôt que dans les magasins se poursuit, et continue de perturber l'environnement traditionnel du retail. Les enseignes qui n'ont pas encore embrassé le changement seront celles qui souffriront le plus en 2019. Une récente étude KPMG révèle que le prix est un facteur clé dans les décisions d'achat des consommateurs. C'est pourquoi ils sont de plus en plus nombreux à se rendre en magasin pour faire l'expérience d'un produit, avant de l'acheter en ligne au meilleur prix. En achetant en ligne, les consommateurs valorisent également la possibilité de faire leurs achats 24h/24 et 7j/7, à leur convenance, et de pouvoir facilement comparer les prix.
Bien entendu, une bonne stratégie e-commerce est essentielle pour s'adapter à ces tendances. Cependant, les commerçants peuvent également adopter une stratégie digitale en introduisant plus de technologies dans leurs magasins. Par exemple, l'utilisation de technologies mobiles et de bornes digitales dans les boutiques peut améliorer l'expérience consommateur et combler l'écart grandissant entre le commerce en ligne et en magasin.
Tout comme les préparateurs de commandes "connectés" dans les entrepôts, les vendeurs en magasin peuvent être équipés d'un terminal connecté - smartphone ou tablette - qui leur permet d'accéder à des informations en temps réel sur la disponibilité des produits, sur leur propre site ou dans d'autres entrepôts de la région. En cas de rupture de stock dans leur magasin, ils peuvent ainsi vérifier la disponibilité sur un autre site et proposer au client de commander le produit, limitant ainsi les risques de perdre la vente. En déployant ces technologies, les commerçants seraient en mesure d'offrir aux consommateurs des niveaux de service client et de convenance similaires à ceux des commerces en ligne.
3Des livraisons plus rapides depuis des entrepôts hyper-locaux
En 2019, la capacité à offrir et à réaliser des livraisons plus rapides fera la différence. De nombreuses entreprises considèrent qu'un service de livraison rapide est l'un des meilleurs moyens de rivaliser avec le géant de la livraison le jour même, Amazon. Par exemple, Best Buy a ouvert la voie en 2018 en inaugurant un centre de distribution hyper-local près de Los Angeles, situé à moins de 80 kilomètres de plus de 50 millions de clients potentiels, dans le but d'améliorer le service client grâce à la livraison. D'autres marques devront suivre le mouvement si elles veulent rester compétitives.
Les centres de distribution hyper-locaux permettent aux entreprises de réduire la distance entre les produits et les consommateurs. En expédiant leurs produits directement depuis le centre de distribution au travers d'une chaîne logistique condensée, elles diminuent de manière significative leurs temps de livraison. C'est particulièrement pertinent dans le secteur de l'alimentaire, où les entreprises doivent se conformer à de nombreuses réglementations en matière de sécurité alimentaire. Les livraisons ne peuvent attendre, car les produits ne peuvent bien souvent pas être conservés longtemps hors froid. Les terminaux et technologies mobiles peuvent ici aider à maximiser l'efficacité et à assurer une livraison plus rapide.
Tout porte à croire que les consommateurs vont de plus en plus se tourner vers l'achat en ligne. Ce qui peut être considéré comme négatif à court terme, puisque cette tendance entraîne la fermeture de magasins physiques, peut également être l'occasion pour les commerçants de transformer leur business model et de convertir les mètres carrés de leurs boutiques existantes en entrepôts hyper-locaux.
4Des drones dans les entrepôts
Si l'utilisation de drones ne sera probablement pas possible avant les années 2020 dans l'espace public, pour des raisons de sécurité et de viabilité, ils sont d'ores et déjà utilisés dans les entrepôts. Dans cet environnement sûr, loin du grand public, de nombreuses expériences sont menées pour en savoir plus sur leur utilisation, leur contrôle et leurs capacités. L'objectif ultime est de les relâcher dans nos rues dans un avenir pas trop lointain (ce qui a déjà été testé par Amazon en 2015). En attendant, les drones peuvent jouer un certain nombre de rôles dans les entrepôts, comme l'identification des stocks, l'inspection des allées, le tri des retours et le transport rapide de petits articles d'un bout à l'autre d'un méga-entrepôt.
En lui intégrant une technologie de scannage mobile, le drone est en mesure d'accomplir certaines tâches, comme le scannage des codes barres pour définir le stock restant d'un produit. Dans un premier temps, les drones continueront à travailler aux côtés des humains. Puis nous passerons à l'étape suivante, à savoir le développement de machines indépendantes à intelligence artificielle (IA) capables de livrer les stocks dans les entrepôts, puis même chez les clients. C'est l'une des solutions à long terme pour réduire les délais et les coûts de livraison. Certaines entreprises ont déjà testé d'autres formes d'IA, comme Ocado et ses camionnettes de livraison sans chauffeur autour de Londres en 2017.
5La collaboration grâce à l'automatisation
Si l'automatisation complète des entrepôts se profile à l'horizon, les commerçants continueront d'acheter des machines et des dispositifs qui nécessiteront une interaction humaine en 2019. L'automatisation conduit cependant à l'émergence de robots collaboratifs ou cobots dans les entrepôts. Ces cobots travaillent aux côtés des salariés, combinant les avantages de l'homme et de la machine, ce qui se traduit par des niveaux plus élevés d'efficacité, de productivité et de précision.
En fait, les recherches du MIT ont révélé que les équipes humaines et robotiques sont 85% plus efficaces ensemble qu'en travaillant chacune de leur côté. Les cobots peuvent permettre aux entreprises de tirer profit à la fois de la qualification et de l'expertise de leurs salariés, et de la précision de la machine. Il existe déjà des études de cas et des exemples d'automatisation collaborative réussie dans les entrepôts, comme les rayonnages robotisés qui transportent les produits vers un préparateur de commandes, lui évitant ainsi d'avoir à couvrir à pied de larges zones de grands entrepôts.
Une autre forme de collaboration automatisée est le "travailleur bionique", soit un salarié physiquement lié à une technologie, comme un affichage tête haute de type Google Glasses. La crainte qui découle de l'automatisation est que les robots finissent par remplacer les humains. Cependant, les robots encourageront plutôt les travailleurs à améliorer leurs compétences en les allégeant des tâches physiques et répétitives, ce qui leur permettra de se concentrer sur des missions plus stimulantes, à plus forte valeur ajoutée et hautement spécialisées. Avant d'y parvenir, les humains devront également jouer le rôle d'assurance qualité pour les robots dans l'entrepôt, le temps de régler tous les problèmes de démarrage.
6Interconnectivité et visibilité de la supply chain numérique
Les différents systèmes de supply chain sont souvent cloisonnés, ce qui rend difficile la communication et la collaboration entre eux. Une tendance clé pour 2019 sera l'interconnectivité accrue entre ces différents systèmes grâce à la digitalisation de la supply chain. Ceci sera rendu possible grâce à un système de gestion des commandes (OMS), qui assurera que les actions de chaque système sont bien visibles pour l'entreprise, à tout moment.
Cette visibilité permettra un meilleur partage des données et une meilleure collaboration, ainsi que la collecte de données plus utiles et plus pertinentes. Par exemple, en permettant aux salariés des magasins d'identifier les stocks disponibles dans les entrepôts, ils seront en mesure de répondre plus efficacement aux demandes des clients. En fin de compte, cela mènera à une prise de décision plus éclairée et permettra aux commerçants d'être plus concurrentiels.
7Technologie Smart Glasses (lunettes intelligentes)
Les lunettes intelligentes, ou smart glasses, ont le potentiel d'aider les collaborateurs en entrepôts et d'augmenter leur productivité et leur efficacité. Cependant, la R&D (recherche et développement) autour de cette technologie a quelque peu stagné. Probablement parce que des questions de santé restent associées à leur utilisation, telles que des maux de tête résultant de changements répétés du champ de vision de l'utilisateur.
Par ailleurs, un entrepôt n'est pas l'environnement le plus approprié pour une technologie aussi délicate : les outils qui y sont utilisés doivent être solides et les technologies durcies, en raison de la nature du travail. Tant que les smart glasses ne seront pas plus résistantes, il est peu probable qu'elles trouvent leur place dans un entrepôt.
Cependant, lorsque ce développement viendra, elles pourraient s'avérer très efficaces pour aider les utilisateurs. Elles peuvent montrer physiquement aux préparateurs de commandes l'itinéraire qu'ils doivent suivre, ainsi qu'un compte à rebours du temps dont ils disposent pour terminer une tâche. Alors que les précurseurs des lunettes intelligentes comme Google et Intel semblent se désintéresser de cette technologie, d'autres entreprises investissent : Apple par exemple, qui est en train de développer ses propres lunettes d'IA, ou la société israélienne Plataine. De nouvelles avancées sont peut-être plus proches qu'on ne le pense.
Source : Ivanti
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